Croissance & Stratégie clients

Parole de dirigeants – Comment Da Silva Père & Fils, entreprise générale de bâtiment insulaire, échappe au gros de la tempête…

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Éric Bronsard est métreur au sein de l’entreprise générale Da Silva Père & Fils depuis 10 ans. Comme la plupart des entreprises du bâtiment face au Coronavirus, la société de 16 salariés a dû fermer quelques semaines pour laisser passer le pic de la tempête provoquée par l’épidémie. Mais à la différence de la plupart de ses collègues du bâtiment, Éric Bronsard, la tempête, il connaît et il sait comment y échapper… « Nous sommes installés et travaillons sur l’île de Groix, au large de Lorient. Nous avons depuis deux ans adopté une solution pour organiser une continuité d’activité quand la navigation est perturbée ou coupée. Comme ça a été le cas au plus fort de la crise. »

Métreur, un métier qui allie terrain et bureau

da-silva-image-entrepriseDa Silva Père & Fils intervient en tout corps d’état, sauf l’électricité. « Nos clients sont en grande majorité des particuliers, pour lesquels nous travaillons en neuf et en rénovation, sur un marché de maisons individuelles. »

Le métier d’Éric Bronsard, métreur, consiste à relever les cotes sur les théâtres des futurs chantiers puis à établir les devis à partir de ses relevés. « Mon métier me place à l’amont des chantiers, à la fois sur le terrain pour prendre les mesures puis derrière mon écran pour réaliser les propositions commerciales sur la base de mes observations. »

Un devis traduit une façon de concevoir l’exécution du chantier. « Quand un devis est prêt, nous en discutons avec le gérant de l’entreprise pour vérifier ensemble que l’ordonnancement du chantier et le résultat attendu répondent correctement aux attentes du client. »

Établir un devis, une mission aujourd’hui largement digitalisée

Quand Éric Bronsard est arrivé dans l’entreprise, Batigest était déjà en place pour la réalisation des proposition commerciales. « Batigest est un outil complet et très simple à utiliser pour établir les devis. »
Pour rédiger les propositions commerciales, Éric travaille à partir de deux bibliothèques :

  • Une bibliothèque de prix
  • Une bibliothèque d’ouvrages

La bibliothèque de prix valorise à la fois le temps passé, les fournitures et leur transport, charge importante dans un contexte insulaire où tous les matériaux proviennent du continent et sont acheminés par voie maritime pour la dernière partie de leur parcours.
La bibliothèque d’ouvrages affecte, à chaque type de lot, une consommation théorique de fournitures et d’heures de travail. Cette deuxième bibliothèque constitue la base de connaissances de l’entreprise Da Silva. « Elle est constituée et mise à jour en fonction de l’expérience accumulée lors de la réalisation concrète des chantiers. »

L’épidémie provoque la mise à l’arrêt des chantiers pendant 3 semaines

da-silva-outilTous les chantiers sont réalisés sur Groix et tous les matériaux, ainsi d’ailleurs qu’une partie de l’équipe Da Silva, viennent du continent. « La navette maritime est le fil qui nous relie à nos approvisionnements. Que la navigation soit interrompue et c’est toute notre logistique qui est peu à peu étouffée. »

En général, quand la tempête météorologique fait rage, des signes avant-coureurs l’annoncent suffisamment à l’avance pour anticiper et organiser les chantiers en conséquence. « Avec la tempête du Coronavirus, le nombre de navettes s’est trouvé très réduit et le passage réservé en priorité aux denrées de première nécessité et aux urgences. » Une entreprise face au Coronavirus est tributaire de la logistique !

Pour ajouter encore un peu plus à la difficulté, la filière matériaux s’est mise aussi à l’arrêt aux premiers jours du confinement. Ne pouvant plus travailler, Da Silva s’est résolue à fermer à son tour, pendant 3 semaines. « Beaucoup de nos chantiers concernent des résidences secondaires, vides en cette période de l’année. Nous aurions pu avancer sur les chantiers en cours avec les compagnons résidant sur l’île, en prenant les précautions sanitaires qui s’imposent. Ce que nous avons fait d’ailleurs par la suite. Mais sans matériaux, ce n’était pas possible et toute l’équipe a été confinée et des mesures d’activité partielle mises en place. »

Le télétravail plus fort que toutes les tempêtes

Le 16 mars, toute l’entreprise est donc mise à l’arrêt et son activité est stoppée. En fait, pas tout à fait toute l’entreprise. Éric Bronsard, lui, continue à travailler depuis chez lui. « Habitant sur le continent, je coche en principe plutôt les mauvaises cases quand la navigation se contracte. D’ailleurs, pendant 8 ans, chaque tempête un peu violente me bloquait chez moi et m’empêchait de travailler. »

Mais, il y a 2 ans, l’entreprise Da Silva a décidé d’ajouter Sage Online Access (SOA) à Batigest i7. « SOA permet de me connecter à distance à Batigest et de travailler depuis chez moi. Un code d’accès sécurisé me transporte au bureau, comme si j’y étais ! »
Le choix de Sage Online Access était motivé par un double intérêt, au regard de la situation insulaire de l’entreprise. « Le gérant de l’entreprise a pris cette décision pour me permettre d’accomplir ma mission quand des tempêtes interrompent la liaison maritime. Mais aussi pour m’épargner du temps de transport un jour par semaine en mettant en place un télétravail. »

Confiné chez lui, Éric Bronsard a ainsi pu assurer une continuité d’activité, interdite à ses collègues compagnons. « Pour ma part, grâce à SOA, j’ai pu travailler à distance et mettre à jour mes devis en cours. Bien sûr, je n’ai pas pu effectuer de nouveaux relevés et donc lancer de nouveaux projets. »
Quand une entreprise face au Coronavirus peut compter sur la transformation logistique…

Une reprise au ralenti mais une reprise quand même

da-silva-artisan-murAprès 3 semaines d’interruption, donc, Da Silva a repris les chantiers le 6 avril, avec des précautions barrières pour protéger les ouvriers. « Hors urgences pour l’un des 2 300 habitants de l’île, nous nous concentrons sur les chantiers dans les résidences secondaires. Les compagnons se tiennent à distance les uns des autres et portent un masque lorsqu’ils doivent se mettre à plusieurs pour accomplir une tâche. »

Pour autant, l’activité de l’entreprise reste au ralenti. « Notre problème principal reste la disponibilité des matériaux. Les rotations des navettes sont encore rares et certains fournisseurs qui avaient fermé ont besoin de temps pour reconstituer leurs stocks sur certaines références. »

La sortie du confinement, le beau temps qui s’installe et la ferme invitation à ce que les Français passent leurs vacances en France incite plutôt Éric Bronsard à l’optimisme. « Sauf effondrement de la demande, que nous ne ressentons pas à ce stade, nous reprendrons notre rythme de croisière sitôt que les bateaux auront renoué avec leur service habituel. »

Pour découvrir d’autres illustrations de la capacité des entreprises face au Coronavirus à rebondir, lisez le témoignage d’Anima Vinum, maison de vins de terroirs, celui de Deléage, imprimeur numérique ou enfin celui de Lemonway, fintech des paiements.

Témoignage recueilli en mai 2020