Risques fournisseurs : 3 bonnes pratiques digitales pour l’industrie

Olivier Goupil
Expert des solutions dédiées aux entreprises industrielles, Olivier est en charge du développement de la solution Sage 100 Gestion de production. Avant de rejoindre les équipes R&D de Sage, il a co-créé la société ALCIOR, spécialisée dans l'édition d'un logiciel de Gestion de Production. Olivier a débuté son parcours professionnel au sein des société ISR, dans le déploiement des solutions Divalto, et ORGA Système, spécialisée dans le suivi de fabrication industrielle.
Risques fournisseurs : 3 bonnes pratiques digitales pour l’industrie

La gestion des risques fournisseurs, c’est-à-dire la probabilité de voir son activité se dégrader, voire s’interrompre, à la suite d’un dysfonctionnement de l’un de ses fournisseurs, fait aujourd’hui partie des priorités dans l’industrie. Grâce à la Business Intelligence et la digitalisation de la supply chain, les décideurs achats peuvent désormais automatiser leur processus achat et optimiser leur sourcing. Trois exemples de bonnes pratiques pour les TPI/PMI.

Risques fournisseurs : Favoriser l’automatisation des tâches à non-valeur ajoutée

Les solutions de gestion d’achats permettent d’automatiser les tâches redondantes à faible valeur ajoutée, comme le référencement d’un nouveau fournisseur, une demande d’achat, un appel d’offres, ou la saisie de factures… L’automatisation permet en outre de réduire les risques d’erreurs liés à la saisie mais également de diminuer les coûts, et de fluidifier le transfert d’informations.
À la clé, pour l’entreprise industrielle, une meilleure qualité des données échangées qui pourront en outre être stockées, intégrées et analysées en temps réel, du fournisseur au distributeur, jusqu’au client final.
La prise de décision est, elle aussi facilitée pour l’ensemble des décideurs au sein de l’entreprise, et ce désormais en quasi-temps réel, grâce à plusieurs solutions technologiques favorisant souplesse et réactivité :

  • L’Échange de Données Informatisé (EDI) qui permet supprimer les phases de saisie ;
  • Le Purchase-to-Pay afin de digitaliser l’ensemble de son parcours achats ;
  • Les outils de e-sourcing, en amont, pour sélectionner aux mieux les fournisseurs ;
  • L’e-procurement, en aval, ou approvisionnement en ligne, qui permet la gestion électronique des achats et comprend le passage et le suivi des commandes.

Risques fournisseurs : Déployer des outils collaboratifs

Les fonctionnalités collaboratives des outils e-achats, comme la notation de fournisseurs, permettent de fluidifier le partage d’informations et les bonnes pratiques entre les différents acheteurs internes de l’entreprise. Les solutions e-achat mobiles permettront quant à elles de rester connecté sur le terrain, lors des visites de sites fournisseurs par exemple, lors d’audits internes ou externes ou d’un sourcing. Accessibles partout, ces solutions dites ATAWAD permettent à l’autre bout de la chaîne de valider les tarifs, de suivre l’état d’avancement des contrats et de valider les demandes d’achats. L’ensemble des équipes achats bénéficie donc d’une plus grande flexibilité et d’une meilleure synergie.

Si le premier défi est de faciliter le partage d’informations entre tous les départements d’une PMI, parties prenantes des décisions d’achats, le second dépasse les frontières de l’entreprise :
avec leurs fonctionnalités collaboratives, les outils dédiés accompagnent la mutation des entreprises dans le concept d’entreprise étendue, des supply chain mondiales interconnectées, élargies aux acteurs externes. Partager l’information fournisseurs ou l’évaluation de leur performance alimente l’open innovation et le crowdsourcing.

Déployer la Data Analytics, l’Intelligence Artificielle et la Blockchain Data

Rendue public, le 14 janvier 2021, les résultats de l’étude annuelle du CNA, le Conseil National des Achats, menée en partenariat avec la société de conseil spécialisée en Achat opérationnel AgileBuyer, Tendances et priorités des départements achats, a révélé la montée en puissance de l’analyse de la Data, de l’Intelligence Artificielle et de la Blockchain dans la pratique et les attentes des décideurs achats.
Principal intérêt de telles applications ? Permettre aux décideurs d’améliorer la traçabilité fournisseurs, d’automatiser les interactions les plus complexes du processus achats, en ayant recours à des chatbots par exemple, pour prendre en charge l’assistance des clients internes (opérationnels, ingénieurs, chercheurs, managers…).
Signe d’un engouement notable pour ces technologies, 35 % des directions achats ont par exemple eu recours aux data analytics en 2020, contre 24 % en 2019.

L’Intelligence artificielle, elle aussi, peut s’avérer un outil d’aide efficace à la prise de décision pour la gestion des fournisseurs, des contrats ou des appels d’offres : en associant certains mots clés, elle peut permettre d’identifier des pistes d’optimisation du processus industriel, en analysant une masse d’informations de dépenses, mais aussi aider à extraire et à structurer des données dans des bases désordonnées ou des documents PDF, des contrats ou des factures. Selon le Gartner, les fournisseurs de solutions de supply chain seront contraints à l’intégrer dans leurs outils d’ici 2023 pour répondre au besoin du secteur.

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