Saison  2 : Exploiter votre productivité

Grace Marshall Accompagnatrice, auteure et « ninja » de la productivité

Comment développer vos capacités humaines pour exceller au travail

Pendant des années, nous avons associé la productivité au fait d’accomplir le plus de tâches possible. Cela consistait à rentabiliser notre temps au maximum et à cocher férocement des items sur notre liste de tâches grandissante. Mais ce n’est pas ainsi que nous travaillons le mieux, en tant qu’êtres humains. À l’heure où la technologie devient de plus en plus efficace, le moment est venu d’accepter pleinement nos capacités humaines.

Prendre de meilleures décisions

Être productif ne consiste pas à tout accomplir. En fait, vous nuirez à votre productivité si vous tentez de tout faire.

Avez-vous déjà essayé de travailler à partir d’une liste sans fin? Comment choisissez-vous les tâches sur lesquelles vous travaillez? Lorsque nous nous efforçons de tout accomplir, nous devenons rapidement débordés. C’est là que nous sommes plus enclins à sélectionner les tâches les plus simples ou les gains les plus rapides, ou que nous choisissons de répondre aux messages les plus brefs et immédiats au lieu de nous pencher sur les éléments plus importants et stratégiques de notre liste.

Lorsque nous sommes débordés, nous avons davantage tendance à privilégier le soulagement rapide que procure le sentiment d’avoir accompli quelque chose, plutôt qu’à remettre en question la pertinence de ce sur quoi nous travaillons. Nous nous soucions plus de la quantité que de la qualité, et l’activité prime sur les résultats.

Ce n’est que lorsque nous cessons d’essayer de « tout » faire que nous commençons véritablement à prioriser « ce qu’il vaut la peine de faire » et « ce sur quoi il est plus pertinent de concentrer nos capacités limitées ».

Séparer le faux travail du vrai travail

Le vrai travail est celui qui vous rapproche de vos objectifs. Le faux travail est celui qui se contente de vous tenir occupé (et croyez-moi, il y en a beaucoup!).

Lorsque vous vous retrouvez face à une écrasante liste de tâches, posez-vous la question suivante : quel est le vrai travail ici? Identifiez une ou deux tâches parmi les plus importantes. Ce sont là celles auxquelles vous devez accorder la priorité.

Ensuite, demandez-vous quel est le faux travail. Quels sont les dix éléments les moins importants de la liste qui vous donneraient peut-être le sentiment d’avoir été productif en les cochant, mais qui, en réalité, vous empêcheraient de vous atteler au vrai travail? Ce sont là les tâches à refuser, à supprimer ou à déléguer.

Peut-être s’agira-t-il de cette réunion à laquelle votre présence n’est pas réellement indispensable, ou du travail que le reste de votre équipe est tout à fait capable d’accomplir, mais dans lequel vous vous plongez parce que l’on vous a intégré à la chaîne de courriels? Ou peut-être s’agira-t-il des incessantes corrections, modifications et améliorations que vous apportez à votre produit (au lieu de le lancer), à votre site web (au lieu de le mettre en ligne) ou à votre proposition (au lieu de la soumettre)?

Faire de la place au travail humain

Quelle est la valeur humaine que vous apportez à votre travail? S’agit-il de votre créativité? De l’énergie enthousiaste que vous mettez à réunir les gens? De l’attention minutieuse que vous portez aux détails? Ou de votre aptitude à prendre des décisions capitales?

Toutes ces qualités demandent plus que d’avoir simplement du « temps ». Elles exigent des capacités. La capacité mentale de réfléchir de manière structurée et de prendre des décisions de bon sens. La capacité émotionnelle de « lire » une salle, d’influencer, de motiver et de développer des liens avec les gens.

La prochaine fois que vous songerez à accepter une réunion ou une tâche supplémentaire, ne vous contentez pas de vérifier si vous avez le temps, demandez-vous si vous avez l’énergie mentale ou émotionnelle nécessaire pour accepter ce travail en lui rendant justice.

Réfléchir fait partie du travail!

Vous avez peut-être remarqué que les conseils livrés dans cet article demandent plus de réflexion que d’action. Souvent, les personnes avec qui je travaille me disent qu’elles ne s’accordent pas le temps de réfléchir, car elles ne considèrent pas cela comme du travail.

Pourtant, la réflexion est le meilleur travail que nous puissions faire, en tant que travailleurs du savoir! Pour un grand nombre d’entre nous, plus nous réfléchissons, moins nous avons de choses à faire, au bout du compte, et plus notre travail devient précis, efficace et satisfaisant. Voilà ce que j’appelle la vraie productivité!