Connu également sous le nom tableau d’amortissement, le plan d’amortissement fournit dans le cadre du secteur immobilier les différentes informations de suivi relatives à un prêt et en fonction des échéances. Il peut également être mentionné sous le nom « échéancier ».
Pour les entreprises, le plan d’amortissement vient matérialiser la durée des amortissements des immobilisations et des biens dès lors qu’ils rejoignent son patrimoine. Véritable outil de suivi des immobilisations, il permet aux entreprises de mieux estimer ses différents amortissements.
Qu’est-ce qu’un plan d’amortissement ?
Un plan d’amortissement est un tableau financier visant à présenter la dépréciation qui affectera une immobilisation du fait de l’usure et du temps. Afin de mesurer dans la durée l’amortissement, un plan est établi dès que le bien est porté à l’actif du bilan comptable d’une entreprise et ce dernier peut faire l’objet d’une révision. Parce que le bien rejoint son patrimoine, l’entreprise doit mesurer dans la durée les avantages et déconvenues économiques de ce bien.
En effet, il est nécessaire de voir si les immobilisations sont amorties sur une période déterminée par l’entreprise que l’on appelle « durée d’amortissement ». Cette durée variable en fonction du bien prend en considération certains facteurs que sont : l’obsolescence du bien, les caractéristiques de l’entreprise à l’instar de son secteur d’activité, son degré d’utilisation, facteur auquel est lié son usure, etc.
Sont considérées comme amortissables toutes les immobilisations corporelles (sauf les terrains et œuvres d’art) et certaines immobilisations incorporelles comme les brevets, les fonds de commerce, etc.
Il existe deux méthodes de calcul de l’amortissement : le mode linéaire et le mode dégressif.
Le plan d’amortissement linéaire
Le plan linéaire répartit la valeur financière de l’immobilisation en fonction de sa durée de vie qui s’exprimera en année. Selon cette méthode, les annuités d’amortissement ne font pas l’objet de variations.
Le plan d’amortissement dégressif
Dans cette méthode de calcul, le montant des annuités évolue de manière décroissante. Cette méthode ne s’applique pas pour les biens d’occasions, les véhicules de tourisme et les biens dont la durée de vie est inférieure à 3 ans.
Modifier son plan d’amortissement
Il est possible de modifier le plan d’amortissement d’une immobilisation en cours d’amortissement. La modification du plan entraîne ainsi une révision. La méthode de calcul ne change pas, c’est pourquoi il faut considérer cette révision davantage comme un changement d’estimation. Les effets de la révision ne touchent ainsi en aucun cas les résultats ou les capitaux des exercices antérieurs, mais ils affecteront l’exercice en cours ainsi que les exercices postérieurs.
Les différentes causes de la révision de son plan d’amortissement
La modification du plan d’amortissement peut être causée par :
- La modification de l’utilisation de l’immobilisation ou de son rythme d’utilisation. De fait, il faudra procéder à des modifications du taux d’amortissement. Par exemple, vous possédez une laverie ouverte 5/7j et vous souhaitez l’ouvrir 7/7j, les machines seront utilisées deux jours de plus et il faudra procéder à la révision de votre plan d’amortissement.
- La modification de la base amortissable. Si à la clôture de l’exercice une entreprise s’aperçoit d’une perte de valeur actuelle de son immobilisation, elle peut procéder à un examen de dépréciation. Si une dépréciation est constatée, le plan d’amortissement peut être révisé.
- Le remplacement d’un composant d’une immobilisation non identifié en tant que tel lors de son entrée à l’actif. Par exemple, vous possédez une usine de confection et le moteur de votre métier à tisser est à remplacer et cela engage une dépense particulièrement importante. Au moment de l’entrée de votre métier à tisser dans votre patrimoine, ce dernier n’avait pas été décomposé en différents composants.