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Amortissements : Définition de l’amortissement en comptabilité d’entreprise

Définition

Amortissements : Définition de l’amortissement en comptabilité d’entreprise

En comptabilité, on appelle amortissement la prise en compte de la dépréciation d’un bien immobilisé de l‘entreprise. Lors de son usure, cette dépréciation est répercutée dans la comptabilité, et elle affecte le bilan. Il en est de même pour le matériel qui deviendrait obsolète avec le temps.

L’amortissement, pour quels actifs immobilisés ?

Lors de l’acquisition d’un bien qui entre dans les actifs de l’entreprise (son patrimoine), l’amortissement correspond à sa dépréciation financière. En effet, le niveau d’usure, ainsi que l’obsolescence, font diminuer la valeur de ce bien. Le bilan de l’entreprise est donc directement impacté. L’amortissement concerne principalement les immobilisations dites corporelles : matériel, outillage, mobilier, construction, véhicule de transport, matériel informatique, etc. Certaines immobilisations incorporelles sont aussi concernées. C’est le cas des brevets, licences, des sites internet ainsi que des logiciels.

En revanche, il n’est pas possible d’amortir les actifs consommés par l’entreprise dans des délais courts, c’est-à-dire au cours d’un même exercice comptable. Les matières premières sont par exemple exclues. De même, l’amortissement n’est pas possible dans le cas de dépenses pour lesquelles il n’y a pas de dépréciation de valeur dans le temps. Ainsi, les fonds de commerce ou l’achat de terrain sont exclus de l’amortissement comptable. Enfin, s’il n’existe pas de plafond d’un point de vue comptable, l’administration fiscale impose une limite aux amortissements.

La durée et le calcul de l’amortissement, des données clés

L’amortissement d’un bien tient compte de son coût initial d’acquisition (éventuellement majoré des frais de livraison, d’installation ou de mise en service) et de sa durée d’utilisation estimée. Lorsque l’actif à amortir a été obtenu gratuitement, une estimation de sa valeur peut être utilisée. Par convention, on considère que l’amortissement débute au moment de la mise en service de l’actif, c’est-à-dire dès lors que l’entreprise commence à l’utiliser.

La durée des amortissements dépend de la durée de dépréciation estimée des actifs. Elle varie donc selon la typologie de bien à amortir. Idéalement, il doit s’agir de la durée réelle d’utilisation du bien, mais des règles d’usage peuvent dans certains cas servir de référence pour les PME au chiffre d’affaires limité. On considère ainsi que la durée d’amortissement est de 10 ans pour le mobilier, de 6 à 10 ans pour le matériel, entre 4 et 5 ans pour les véhicules, de 3 ans pour le matériel informatique… Concernant les immobilisations incorporelles, la durée admise pour les frais de R&D, l’achat de brevets ou de licences est de 5 ans et de 3 ans pour les logiciels.

L’entreprise peut choisir entre différentes méthodes d’amortissement

Il existe plusieurs façons de comptabiliser la dépréciation des actifs : l’amortissement peut être linéaire, dégressif ou encore variable. L’amortissement linéaire est la méthode la plus courante. Elle consiste à déduire une annuité constante pendant toute la durée de vie de l’actif. Ainsi l’amortissement du montant de l’achat est réparti également entre chaque année comptable. Dans le cas d’un amortissement dégressif, l’amortissement est plus élevé pendant les premières années puis diminue lors des années suivantes d’utilisation.

Dans certains cas, on peut avoir recours à des amortissements dits variables ou par unités d’œuvre. Ils prennent en compte le coût de l’actif proportionnellement à son utilisation annuelle. L’évaluation est plus complexe et cette méthode n’est en conséquence que peu utilisée. Néanmoins, elle reflète l’usure réelle des actifs et donc leur dépréciation de façon plus réaliste que l’amortissement linéaire.

Les enjeux de l’amortissement d’un point de vue comptable

Quels que soient la taille de l’entreprise et son secteur d’activité, il est important de bien comprendre le mécanisme des amortissements. Ces derniers sont en effet déduits du montant du bénéfice imposable chaque année. En prenant en compte la perte de valeur des actifs, le calcul des amortissements permet d’anticiper les besoins en renouvellement des immobilisations et d’améliorer ses capacités d’autofinancement futures.

Le calcul des amortissements est donc un point clé dans la comptabilité annuelle d’une entreprise, dès l’instant que celle-ci investit dans des biens durables sujets à une dépréciation progressive. Un logiciel de gestion comptable ou de gestion des amortissements se révèlent utiles pour gérer tous les aspects relatifs aux immobilisations et aux amortissements des actifs.