Dans le cadre de leur déclaration d’impôt, et ce, dès le printemps 2018, les contribuables seront invités à choisir un ‘type de taux’ parmi les trois options suivantes :
Comment vais-je connaître le taux de prélèvement à appliquer à chacun de mes salariés ?
Suite au dépôt des déclarations sociales nominatives (DSN), l’administration fiscale retournera sous 8 jours le taux de prélèvement que l’employeur devra appliquer le mois suivant pour chacun de ses salariés. Ce taux figurera dans un « compte-rendu métier » nominatif (CRM). La communication entre la DGFiP et l’entreprise se fera donc de manière dématérialisée, à travers la DSN. Techniquement, les entreprises pourront recevoir les premiers « comptes-rendus métier » nominatifs CRM dès septembre 2018.
À qui dois-je déclarer le montant de PAS relatif à chacun de mes salariés ?
L’employeur a l’obligation de déclarer à la DGFiP les montants prélevés à la source pour chacun de ses salariés. Cette déclaration s’effectuera à travers la DSN, dans laquelle apparaîtra un nouveau bloc intitulé « versement organisme ».
Comment faire en cas d’erreur sur la paie ou d’erreur d’application du taux ?
Un nouveau bloc appelé « régularisation » sera accessible dans la DSN. L’employeur pourra ainsi corriger ses éventuelles erreurs de paie et les transmettre à la DGFiP pour régularisation. À noter que l’administration fiscale reste le seul interlocuteur du contribuable pour ses impôts. Cette gestion des régularisations via la DSN ne concerne donc que les erreurs imputées à l’entreprise dans le cadre de la collecte du PAS.
Comment reverser à l’administration fiscale les sommes prélevées sur les rémunérations de mes salariés ?
Chaque employeur aura l’obligation de reverser les sommes collectées à la source à la DGFiP par le biais de prélèvements SEPA. Ces prélèvements interviendront chaque mois ou chaque trimestre, au moment du paiement des cotisations sociales à l’URSSAF.
Si un salarié a plusieurs employeurs, qui doit collecter et reverser son impôt ?
Chaque employeur déclare pour chaque employé qu’il emploie. Ce salarié sera donc prélevé sur ses différents bulletins, par ses différents employeurs.
Comment seront traitées les indemnités journalières subrogées ?
Le prélèvement à la source s’applique pour toutes les indemnités journalières (maladie, maternité…) dès lors qu’elles sont imposables. En revanche, dès lors qu’elles sont subrogées, le montant des Indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) ne devra pas figurer dans la rémunération nette fiscale pour éviter un double décompte sur la déclaration de revenus du salarié.
Non, le net imposable n’est pas toujours la base du calcul de la retenue à la source. Par exemple en cas de versement d’indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) avec subrogation, en cas de CDD de moins de 2 mois, ou pour les apprentis stagiaires, il faudra recalculer cette base.
Dans le cadre des indemnités journalières de sécurité sociale, c’est la caisse maladie qui déclare le montant imposable à la DGFiP. Par contre, en cas de subrogation, c’est l’employeur qui verse le montant des IJ au salarié, et c’est donc à lui de prélever sur le montant de ces IJ l’impôt correspondant, d’où la nécessité de recalculer l’assiette du prélèvement à la source pour y inclure les IJ subrogées.
Chaque mois, l’administration fiscale va vous retourner un fichier CRM (Compte Rendu Métier). Vous aurez deux possibilités pour récupérer ce fichier : soit le télécharger, soit celui-ci s’intégrera directement dans votre logiciel paie (selon les éditeurs). Ce Compte Rendu Métier indique s’il y a des erreurs à corriger et vous fournit les taux de prélèvement pour le mois suivant.
Vous pourrez recevoir un CRM complémentaire dit “financier” dans certains cas très particuliers : par exemple, une erreur au niveau des coordonnées bancaires de l’entreprise a été détectée.
Ne modifiez pas vos plannings de versement des salaires pour le prélèvement à la source, vous pourrez appliquer le nouveau taux le mois suivant. Les taux transmis ont en effet une durée de validité de deux mois à partir du moment où ils sont communiqués par l’administration fiscale.
À noter que les CRM seront transmis au plus tard dans les 8 jours qui suivent la date d’exigibilité de la déclaration : par exemple le 23 mai pour une entreprise à échéance au 15 (le 13 mai pour une entreprise à échéance au 5).
Dans ce cas, deux solutions seront possibles :
Les données fiscales sont des données personnelles du salarié. Il faut donc vous assurer que vous respectez la réglementation relative à la protection des données à caractère personnel, sécuriser ces données et ne pas les communiquer sous peine de vous voir appliquer une pénalité qui peut atteindre 4 % de votre chiffre d’affaires annuel.
Si les salariés détachés à l’étranger sont des résidents fiscaux français, ils sont soumis au prélèvement à la source.
Dans le cas d’un salarié qui cumule des emplois auprès d’employeurs différents, chaque employeur devra procéder au prélèvement à la source sur la partie de rémunération qu’il verse.
Je n’ai pas de bulletin de paie : comment mes impôts vont-ils être prélevés ?
Ils seront prélevés directement sur votre compte professionnel, par le biais d’un prélèvement SEPA. La périodicité sera calquée sur celle des prélèvements URSSAF : au mois ou au trimestre, en fonction des cas.
Oui, toutes les solutions Sage* proposeront les fonctionnalités permettant de mettre en œuvre le prélèvement à la source.
La nouvelle solution Sage 100 Paie & RH, disponible depuis le 22 mai 2018, facilite les démarches administratives en étant connecté à l’administration sociale : envoie de la DSN à partir de l’application et réception en retour de tous les messages des organismes. Le prélèvement à la source est nativement intégré au processus de paie : intégration des taux, détermination du montant à prélever, déclaration et paiement à l’administration fiscale…
Afin de faciliter le déploiement du prélèvement à la source au sein de votre société :
Sage est signataire de la charte de partenariat entre la DGFiP et les éditeurs de logiciels de paie pour la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.
En effet, afin de permettre à tous les acteurs concernés de se mettre en conformité dans les temps, la DGFiP et les éditeurs de logiciels de paie, dont Sage, ont signé une charte de partenariat qui inclut en particulier la participation à une phase de tests « pilotes » de l'éditeur, afin de s'assurer de la fiabilité des échanges entre les collecteurs et l'administration fiscale.
Sage a débuté cette phase pilote "éditeur" depuis le mois de mars 2018. Par ailleurs, cet accord comprend un accompagnement personnalisé des éditeurs par la DGFiP, et la publication du nom des éditeurs signataires de la charte sur les sites de référence.
Les tests pilotes sont réalisés directement par Sage. Les utilisateurs de Sage Business Cloud Paie auront aussi la possibilité de mettre en œuvre la préfiguration du taux et du montant du prélèvement simulé sur le bulletin de paie dès le mois de septembre 2018.
Les tests pilotes sont réalisés directement par Sage. Les utilisateurs de Sage Service Paie auront aussi la possibilité de mettre en œuvre la préfiguration du taux et du montant du prélèvement simulé sur le bulletin de paie dès le mois de septembre 2018.
Les utilisateurs de Sage X3 HR & Payroll pourront expérimenter les nouvelles fonctionnalités PAS dès le mois de juillet 2018. Les tests devront être réalisés sur un environnement de test. Par ailleurs ils auront aussi la possibilité de mettre en œuvre la préfiguration du taux et du montant du prélèvement simulé sur le bulletin de paie dès le mois de septembre 2018.
À partir de septembre 2018 les employeurs recevront les taux des salariés et pourront mettre en œuvre la préfiguration sur le bulletin de paie : c’est-à-dire affichage du taux du salarié et du montant du prélèvement simulé tel qu'il aurait été appliqué si le dispositif était déjà en vigueur.
Avec les solutions de Paie Sage il sera possible pour les entreprises volontaires de mettre en oeuvre cette préfiguration sur les bulletins de paie dès l’automne 2018.
Un arrêté a été publié en mai : il décrit les modalités d'affichage du prélèvement à la source sur le bulletin de paie.
Seront ainsi affichés sur chaque bulletin de paie : le taux appliqué et le montant du prélèvement à la source ainsi que le net à payer avant impôt et net à payer après impôt.
Commentaires