L’échec : un premier pas vers le succès !
Savoir échouer, c’est apprendre à réussir. Un des premiers penseurs de la réussite entrepreneuriale, Napoleon Hill (1883-1970) a mesuré les grandes réussites à l’aune des échecs qui les avaient précédés. Pour lui, la capacité d’accueillir le succès est directement liée à la capacité d’assumer l’échec, ou plutôt les échecs, comme autant d’étapes nécessaires.
Il n’existe pas d’échec mais des tentatives qui n’ont pas abouti pour de nombreuses raisons liées à la maturité du projet, au contexte, à la confiance en soi (un facteur à ne pas négliger). La culture entrepreneuriale n’étant pas la même en Europe et dans la plupart des pays anglo-saxons (par exemple), la perception de l’échec y est très différente.
En effet, dans le monde anglo-saxon, l’échec est considéré comme un levier de développement personnel et professionnel. C’est l’occasion d’apprendre à rebondir, de développer ses ressources personnelles, de mobiliser un nouveau réseau, bref, l’échec est toujours l’occasion d’une exploration nouvelle.
Les images du bon élève et du cancre nous poursuivent toute notre vie. Or, cette vision est le fruit d’un formatage lié à l’acceptation d’un modèle donné. Dans cette culture de la norme, nous sommes pourtant nourris par le mythe du millionnaire ou du génie qui avaient mal commencé(car on les jugeait incapables, inadaptés ou sans talent !) La liste est longue: de Thomas Edison à Oprah Winfrey en passant par J.K Rowling, Winston Churchill, Marilyn Monroe, Walt Disney ou Steven Spielberg. Quel est le point commun de toutes ces personnalités? Ils ont connu des échecs (un grand nombre même). En réponse, ils ont développé l’endurance, la ténacité, le courage, la créativité.
Dépêchez-vous d’échouer !
Echouer implique qu’on a osé, qu’on a tenté, qu’on a agi dans le monde. Quand on crée une entreprise, le parcours est souvent semé d’obstacles. Il y a des fonds à trouver, des concurrents à affronter, un marché à sonder, des clients à identifier, des charges à payer… Devenir créateur d’entreprise est un acte de courage. Ainsi, quand quelque chose ne marche pas comme on le souhaiterait, on peut y voir une épreuve de force à surmonter, l’occasion de prouver qu’on a encore plus de courage et de talent. Tomber apprend à se relever. L’adaptabilité est un outil nécessaire à tout créateur d’entreprise. Ainsi, comme le disait Napoleon Hill: «dépêchez-vous d’échouer comme ça vous réussirez plus vite!» C’est aussi ce que dit Eric Schmidt, le CEO de Google, qui a conseillé à ses employés : «Faites vos erreurs vite pour pouvoir faire un autre essai dans la foulée ». Et n’oublions pas une chose dont on parle peu: le succès aussi demande de l’entrainement! En effet, un grand succès modifie votre existence, le regard qu’on porte sur vous, votre style de vie. Et une certaine connaissance de l’échec permet de développer des qualités nécessaires (dont l’humilité) pour accueillir le succès avec sérénité.
Mettre toutes les chances de son côté
S’il existe une part d’irrationalité dans la chance, il y a aussi ce qu’on peut contrôler. Mettre les chances de succès de son côté c’est faire preuve d’une part d’audace (innover) mais aussi de prudence (protéger ses idées, gérer son budget). Bâtir un bon business plan pour affronter sa première année d’exercice, identifier parfaitement sa cible, se faire aider par des professionnels pour limiter les risques liés à une méconnaissance du marché et saisir les opportunités en connaissance de cause.
Toute l’histoire de l’innovation est finalement une belle leçon sur les succès de l’échec. Pensons au post-it, créé grâce à l’échec d’une colle qui ne colle pas! Méditons donc sur la «culture de l’erreur » chez Google. Et comme dit (encore lui) Eric Schmidt, «Célébrons nos erreurs! ». Ce sont elles qui nous font avancer.