La réalité augmentée : un levier d’efficacité en entrepôt
Objets connectés, environnements virtualisés ou encore assistance vocale : l’introduction de la réalité augmentée permet de considérablement améliorer l’efficacité des processus logistiques. Visite guidée de ces entrepôts 4.0.
Stockages, mouvements, respect des délais, de la qualité et des coûts… Les contraintes sont nombreuses en matière de logistique. Dans l’ensemble de la supply chain, les opérations en entrepôt constituent près de 20 % des coûts globaux, selon Dynabook / Toshiba, dont 50 à 65 % sont liés aux tâches de collecte. Face à ces constats, l’utilisation de la réalité augmentée par les opérateurs permet de réduire les erreurs de manutention (jusqu’à 40 %), et d’augmenter l’efficacité globale.
La réalité augmentée : au service des opérateurs
Dans un entrepôt, la réalité augmentée englobe l’ensemble des interactions entre un lieu et des éléments virtuels (informations, infographies, images fixes ou animées en 3D / 2D) qui complètent la connaissance et facilitent les gestes des opérateurs. Ces informations “augmentées” s’affichent au travers de systèmes embarqués ou d’objets intelligents tels que lunettes, gants, montres, scanners bracelets… Leur objectif principal consiste à « libérer » les mains et l’esprit de l’opérateur, en lui donnant accès en temps réel, à des précisions sur les produits, les conditionnements, les emplacements, les stocks. En supprimant les anciens imprimés et en jouant de la complémentarité entre le réel, l’opérateur et les dispositifs virtuels, les opérations sont plus fluides, précises et sûres. La réalité augmentée agit donc bien en appui des opérateurs, pas en remplacement.
La réalisation augmentée, pour une meilleure gestion des produits
Grâce à des lunettes connectées ou tout autre périphérique doté d’un affichage « tête haute » ou d’une synthèse vocale, l’opérateur accède en temps réel à la capacité de stockage de l’entrepôt, au nombre et à la localisation des produits comme des espaces disponibles. Les données nécessaires à la préparation de commandes ou au traitement des retours s’inscrivent directement dans le champ de vision, ou sont transmises vocalement. Les contrôles sont facilités pour s’assurer que les articles sont correctement rassemblés. Ces dispositifs augmentés ont un impact direct sur la relation client et la satisfaction client puisqu’ils contribuent à la réduction des délais de livraison et tiennent informés de l’avancée de la livraison, étape par étape.
La réalité augmentée, accélérateur de collecte et de chargement
Avec la réalité augmentée, le temps nécessaire à l’identification des objets est réduit. Les produits sont scannés et enregistrés en temps réel, favorisant une gestion en flux tendu et une diminution des stocks inutiles. De même, le calcul d’itinéraire est optimisé selon la configuration de l’entrepôt. Ainsi assistés, les opérateurs se montrent plus rapides et moins exposés aux erreurs. Autre exemple, les lunettes virtuelles interviennent dans le contrôle qualité. Dotées d’accéléromètre, elles permettent à l’opérateur de confirmer la conformité d’un produit ou d’une opération, d’un simple mouvement de tête, rendant l’opération plus simple et rapide. Lors du chargement également, la réalité virtuelle réduit les risques de perte ou de détérioration des produits par une précision accrue, et facilite l’entreposage à l’intérieur des camions ou wagons. Les chargeurs sont informés du séquençage des palettes. En fin de processus, ils comparent le nombre d’articles et de palettes traités par rapport aux objectifs initiaux. Enfin, dans les entrepôts de grande envergure, l’assistance virtuelle accélère la formation et le repérage des opérateurs et des conducteurs.
La réalité augmentée face aux limites du monde réel
Déjà utilisée de façon industrielle, la réalité augmentée reste une technologie de pointe, qui demande progrès et ajustements.
Les lecteurs de codes à barres
Les lunettes de réalité virtuelle montrent parfois des limites dans l’identification si un code à barres est légèrement abîmé. Par ailleurs, des opérateurs peuvent ressentir une fatigue ou une gêne oculaire en utilisant longuement ces lunettes. Dans _ce cas, il faut en revenir à une méthode classique d’annotation / validation des opérations.
Les batteries
Qui dit équipement numérique sans fil dit système de recharge et de batterie. Les systèmes de réalité augmentée n’échappent pas à la règle. Soumis à un usage permanent, certains se déchargent en moins d’une journée. Ce qui obstrue le travail, et demande d’investir dans des dispositifs additionnels afin d’assurer la continuité de l’activité, par la rotation des équipements en service et en recharge.
Pour aller plus loin :