Gestion Financière

Gestion des stocks : pour quel outil 4.0 opter ?

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L’instantanéité du e-commerce impose aux entreprises de distribution des livraisons quasi-instantanées. La chaîne logistique évolue en conséquence. Elle doit sécuriser les marchandises, suivre les livraisons et même anticiper les besoins. De nouvelles technologies répondent à ces exigences : tour d’horizon.

La supply chain est devenue un enjeu majeur pour les entreprises de la distribution, en particulier les spécialistes du retail. Quelle que soit leur taille, la gestion des stocks a en effet un fort impact sur leur rentabilité, qui se mesure à deux niveaux.

  • Les ressources mobilisées, tout d’abord. Éviter les doubles manutentions et saisies, optimiser l’espace disponible, ne pas multiplier inutilement les postes de travail se traduit par une augmentation de la productivité et diminue (très) sensiblement les coûts logistiques.
  • Les pertes de biens et marchandises ensuite. Volontaires (vols, malveillance, actes frauduleux) ou accidentelles (bris de marchandises, erreurs de livraison) elles représentaient en 2013 près de 1,4 % du chiffre d’affaires mondial de la distribution selon l’étude « Global Retail Theft Barometer » réalisée par Checkpoint System et SmartCube. L’écart entre stocks théoriques et stocks réels s’élevant alors à 100 milliards de dollars. En 2017, ce même baromètre identifie que les vols seuls ont coûté 35 milliards d’euros aux distributeurs européens, la France étant à une triste seconde place. (avec 7,3 milliards d’euros de pertes, derrière le Royaume-Uni à 8,8)

ERP, incontournable et éprouvé

Une étude plus récente menée en 2018 par Sapio Research indique que 62 % des professionnels ne disposent pas de données en temps réel sur la disponibilité des produits. 72 % disent également ne pouvoir avertir leurs clients en cas de problème de commande ou de livraison.
Les ERP et leurs modules de gestion des stocks sont la solution de base à ces problèmes. Ils automatisent certains processus de la chaîne logistique : approvisionnements, mouvements de stocks, gestion par lots ou date de péremption…
Ils permettent aussi de communiquer avec les fournisseurs ou les prestataires de transport, grâce à des échanges d’informations inter-systèmes parfaitement synchronisés.

L’internet des objets, un choix adapté aux grands entrepôts

Pour améliorer un process Supply Chain de ce type, l’entreprise peut instaurer un tracking en temps réel via le IoT ou Internet of Things. Plus d’intervention humaine ici, la localisation se fait automatiquement en associant des technologies de reconnaissance (Bluetooth, lecteur vidéo) à des capteurs (puces RFID, codes à barres GS-1).
Les informations restituées en direct sont larges : lieu de fabrication et date d’expédition ; temps de transport ; rack, bac ou conteneur de stockage ; température et taux d’humidité. Elles enrichissent la gestion classique des stocks avec des possibilités d’alerte, dans le cas d’une chambre froide par exemple.
Ce suivi sur internet permet de coordonner les flux et peut remplacer les inventaires physiques. Il apparaît bien adaptée aux grands entrepôts, de type hubs, ou aux entreprises disposant d’un maillage important d’entrepôts locaux. L’investissement dans l’internet des objets reste par contre, pour l’instant, important.

L’intelligence artificielle, un outil de contrôle et de recommandation

L’IA fait elle aussi, peu à peu, son entrepôts.. Toutes sortes de données existent sur les biens entrants ou sortants, elles peuvent être collectées et analysées. À partir de ce “Big Data”, il est possible de limiter certaines tâches quotidiennes inhérentes à la gestion des stocks. Exemple des simplifications apportées par une logiciel d’IA bien paramétré ? L’anticipation automatique des commandes (selon une campagne commerciale, la saison, les soldes…) ou des ressources nécessaires pour faire face à des pics d’activités.
Ces systèmes apportent aussi des reportings sur la fiabilité des prévisions et la ventilation des ventes. Au croisement des données logistiques et de celles issues du CRM, ils sont un outil d’aide à la décision supplémentaire pour anticiper les futures demandes des consommateurs et la croissance éventuelle de l’entreprise.

Gestion sous Cloud : simple et partagée

Les progiciels hébergés dans le Cloud constituent la dernière alternative de cette révolution de la gestion des stocks. Partagés, simples et efficaces, ils sont particulièrement adaptés aux TPE et aux PME fonctionnant en réseau, ou sous-traitant le stockage de leurs biens. Ils leur donnent accès à un service digital 4.0 digne se rapprochant de celui des grandes industries, à moindre coût.
Mobiles par excellence, ces solutions permettent de gérer les stocks n’importe où et à tout moment. Elles peuvent être multilingues. Des équipes internationales peuvent ainsi travailler de façon instantanée depuis une tablette en partageant des fichiers Excel dans Google Sheets, par exemple.