Le DAF, parrain de l’intelligence collective
Les dérèglements naturels, sanitaires et environnementaux placent les entreprises en risque dans leur fonctionnement et parfois dans leur activité. Le DAF s’est imposé comme l’animateur d’un réseau de vigilance connectée à l’échelle de toute l’organisation.
La détection des menaces et la minimisation de leurs conséquences demandent une perception partagée, une action coordonnée et l’animation collective d’une culture de précaution. Dompteur de la donnée, le DAF est par nature l’âme d’une résistance sereine aux conséquences pour l’entreprise des dérèglements de l’environnement :
- Grâce à l’intelligence des situations
- À travers la mise en réseau de l’information
- Via la maximisation de la réactivité.
Le DAF s’est imposé comme le promoteur déterminé de l’adaptation globale des organisations aux nouveaux défis. Il a su dépasser sa fonction et entraîner les autres métiers dans une réinvention du fonctionnement collectif.
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Le DAF développe l’intelligence des situations
Épidémie, inondations, incendies, éruptions volcaniques, raz de marée : les soubresauts naturels violents mettent aussi à l’épreuve les conditions de production ou la chaîne d’approvisionnement des entreprises. Certaines catastrophes ont des conséquences directes immédiates mais la plupart provoquent une réaction en chaîne plus insidieuse, qui dégrade durablement les organisations. Le DAF ne peut se contenter de constater la traduction financière a posteriori de ces phénomènes. Il est dans son rôle quand il réunit les conditions pour développer une agilité propre à éviter cette vulnérabilité.
La première ressource à la disposition du DAF est une sensibilité forte aux phénomènes, tout au moins à leurs conséquences pour l’entreprise. Cette intelligence des situations s’exerce à trois niveaux :
- La détection des variations faibles de performance, en appui sur des outils de pilotage transverse et de clôture rapide des comptes de l’entreprise.
- Le suivi minutieux du rythme des rentrées de cash, notamment via l’automatisation du recouvrement et le monitoring du risque client.
- Une perception exhaustive et réaliste des engagements de dépense, procurée notamment par une solution de gestion de trésorerie de dernière génération.
Une erreur de donnée porte en germe une erreur stratégique pour l’entreprise, qui tarde à réagir ou n’adopte pas les mesures correctives qui s’imposent au regard de la situation réelle. C’est pourquoi les entreprises, le plus souvent sous l’impulsion de leur DAF, ont développé des capacités à prendre la mesure exacte au jour le jour de leur situation économique.
Par exemple, GEPSA, leader des services en sites sensibles, s’est doté d’une suite financière intégrant une solution de business intelligence. Naoufel Djehiche, le DAF de l’entreprise, explique que la configuration choisie « décuple notre capacité d’anticiper, de détecter et d’exploiter les opportunités, comme d’ailleurs de traiter les dysfonctionnements ».
Dans un autre domaine d’activité, l’hôtel de luxe Royal Hainaut à Valenciennes s’est donné les moyens de comptabiliser en temps réel ses factures fournisseurs. « Nous effectuons des clôtures mensuelles et suivons des indicateurs de performance tels que les ratios de vivres, de boissons ou encore le revenu par chambre. Les tableaux de bord sont d’autant plus utiles qu’ils sont actualisés », explique Marie-Luce Varlet, Responsable Comptable du Royal Hainaut Spa & Resort Hotel.
Et pour Catherine Dervin, Adjointe au Directeur Financier de Siblu France, la mise en place d’une suite financière de dernière génération est cruciale pour disposer d’une « représentation en temps réel de notre performance et bâtir notre développement brique à brique ».
Mettre l’information en réseau
Les indicateurs financiers visuels mis en place par le DAF présentent l’avantage de pouvoir être compris et le cas échéant enrichis par tous les acteurs de l’entreprise. La finance est une langue commune, qui traduit les événements opérationnels dans le vocabulaire quotidien. C’est donc sur la connexion de bout en bout des applicatifs de gestion utilisés par l’entreprise que repose la construction et l’animation d’une intelligence de la situation qui puisse être partagée.
Bien loin de se contenter d’optimiser la fluidité des échanges au sein de son pré carré financier, le DAF est le chantre de l’intégration totale du système d’information de l’entreprise. Avec comme corollaire une extrême vigilance quant à la simplicité d’usage des solutions mises en œuvre. L’adoption sereine par tous les métiers des outils mis à disposition est un préalable au partage de l’information. Et donc à la capacité collective de voir la même chose au plus tôt.
Pour obtenir cette fluidité indispensable à une réactivité cohérente face à une crise environnementale, le DAF a fait changer l’entreprise de paradigme. L’organisation s’est adaptée, pour passer d’un modèle d’analyse a posteriori via un tiers de confiance à une démarche collective fondée sur un modèle de plateforme collaborative. Ce type de plateformes structurent la mise en réseau de l’information et ancrent les perceptions dans le temps réel.
Agir vite
Enfin, la troisième dimension de l’intelligence collective, du point de vue de la maîtrise du risque climatique et environnemental, est la capacité d’action. Voir en temps réel, partager l’information mais agir avec retard et dans le désordre ne serait évidemment pas totalement abouti.
C’est pourquoi la solidification de la chaîne de valeur financière est aussi à l’agenda du DAF. Son métier est un métier d’échéance. Il porte cette responsabilité de projection auprès des autres fonctions de l’entreprise.
Une solution de gestion de trésorerie de dernière génération porte précisément cette unification de la chaîne financière, intégrant notamment la relation bancaire dans la capacité d’agir en temps réel. Et parce que la réactivité doit s’accompagner de sécurité, la signature électronique est une ressource à considérer, indispensable à la traçabilité des interactions et à l’authentification des validations.
En conclusion, la transformation digitale des entreprises place le DAF dans une position de passeur décisif vis-à-vis des autres fonctions. Plus vite détecté, mieux caractérisé, pris en charge collectivement, l’incident naturel voit ses conséquences minorées pour les organisations.
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