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Optimisez la maintenance de votre data center

Si, au sein de votre entreprise, vous possédez et utilisez vos propres serveurs, vous savez que les data centers requièrent un grand nombre de sécurités, de matériels, ainsi qu’une organisation et un temps importants. Entre le refroidissement, les systèmes coupe-feu, les mises à jour de logiciels et les actualisations de matériel, la maintenance de vos systèmes d’information peut mobiliser une part conséquente de vos ressources internes. Nous vous proposons quelques solutions afin de réduire votre consommation d’énergie (aussi bien celle de votre data center et des systèmes qui lui sont liés que votre propre énergie), votre consommation d’eau, mais aussi d’alléger votre emploi du temps et votre stress.

10 conseils pour assurer la maintenance de votre data center

  1. Lorsqu’un ajout de nouveaux serveurs est fait dans votre data center, vous risquez de faire face à des erreurs d’organisation ; espace physique, estimation des besoins électriques et de refroidissement : pensez à contrôler tout cela à chaque mise à jour. De plus, qui dit plus de matériel dit plus de chaleur et donc un système de refroidissement, une distribution d’énergie ainsi qu’une capacité électrique plus importante. Assurez-vous que leur capacité soit suffisante, avant que ce soit une panne qui vous le révèle.
  2. Avec l’ajout de nouveaux serveurs, une extension du local qui leur est alloué peut être nécessaire, ce qui entraîne la refonte des systèmes de protection d’incendie et des canalisations d’eau, car la distance entre les baies et les conduites doit être suffisante.
  3. Ce troisième point a l’air d’être un simple détail, mais pensez bien à déterminer la prise d’alimentation adéquate selon le serveur. Si votre data center comporte de nombreuses baies pleines, prévoyez un nombre de prises suffisant. Ayez un œil sur la capacité de l’onduleur, sa surcharge peut déclencher le disjoncteur. Soyez proactifs, n’attendez pas qu’un problème survienne pour le régler. Simplifiez l’organisation des cordons, cela vous évitera de déclencher des interruptions de service plus tard.
  4. Pensez aux ports de la carte réseau : même un petit nombre de serveurs supplémentaires requiert un nombre significatif de nouveaux ports. Pour se connecter au réseau du data center, tous les ports de la carte réseau du nouveau système doivent être connectés au panneau de brassage, puis aux commutateurs locaux qui s’interconnectent à l’arrière de la baie.
  5. Préférez une mise à niveau matérielle d’un serveur plutôt que l’achat de nouveaux serveurs qui s’avèrera plus coûteux.
  6. Faites les mises à jour des logiciels. Les mises à jour améliorent la sécurité de vos logiciels, faites-les régulièrement en consultant leur contenu avant de les exécuter.
  7. Vérifiez que les nouveaux serveurs sont bien intégrés à votre data center : leurs agents logiciels doivent apparaître dans les logs et les alertes et doivent interagir avec la plateforme de gestion des mises hors ou sous tension à distance.
  8. La planification est une étape cruciale dans l’évolution du data center, elle vous évitera certaines erreurs et certains oublis et vous fera gagner du temps.
  9. Prenez des notes, et conservez les ; votre documentation concernant l’installation, et la mise à jour des logiciels vous facilitera la vie quand viendra l’heure des contrôles de conformités ou des dépannages. L’écart entre la documentation et l’état réel des systèmes vous alertera en cas de problème.
  10. Faites le ménage dans vos données pour réduire la taille et les coûts des data centers. D’après RTE, la consommation électrique des data centers aurait atteint près de 3 TWh en 2015, c’est-à-dire plus encore que la consommation électrique annuelle de la ville de Lyon.Preuve de l’augmentation constante de la puissance des data centers.Pour limiter le poids de vos données, installez une plate-forme de compression intelligente. Celle-ci pourra faire le tri dans vos données et vous offrir un taux de compression plus élevé. Vous pourrez ainsi stocker plus de données dans une baie.Certains de ces points pourraient être pris à la légère mais ce sont souvent ces petits détails qui déclencheront des problèmes techniques et des coûts financiers. Le peu de temps que vous passerez à vérifier régulièrement chaque aspect de votre data center vous fera économiser un temps 10 fois plus important, en vous évitant un dysfonctionnement ou une panne.

Optimisez vos méthodes de refroidissement !

Il est toujours agréable de faire des ajouts, d’utiliser du matériel high-tech et à la pointe du marché. D’autant que le data center est le reflet de l’activité d’une entreprise : une augmentation du nombre de serveurs indique une augmentation de vos occupations professionnelles, et cela, c’est une bonne nouvelle ! Cependant, à la manière d’un cadeau de noël, vous devriez offrir à ces derniers achats la vie qu’ils méritent, longue et en bon état. Le refroidissement est un facteur essentiel de la durée, et de la qualité de vie de vos serveurs. Toujours plus puissants et plus énergivores ces derniers rendent caduques de nombreuses techniques de refroidissement, quand d’autres restent efficaces. Heureusement, de nouvelles méthodes émergent et se développent. D’autres sont toujours au goût du jour. Petit tour d’horizon pour vous aider à choisir LA bonne méthode de refroidissement :

La stratégie du confinement

Elle est toujours utilisée pour un grand nombre de data centers. Dans certains cas, ce sont les allées froides qui sont confinées et dans d’autres, les allées chaudes. Ce qui compte, c’est éviter le mélange d’air. De nombreuses estimations donnent le confinement partiel comme 80% aussi efficace que le confinement total. L’isolement complet peut servir de coupe-feu à un éventuel incendie. En revanche, il peut bloquer l’évacuation du gaz.

Les échangeurs de chaleur à roue rotative

L’air chaud est collecté et amené à l’extérieur. Ces roues sophistiquées requièrent peu d’énergie et utilisent l’air ambiant. C’est sûrement le système le plus efficace.

Le refroidissement adiabatique

De l’eau est pulvérisée dans l’air, s’évapore (consomme de la chaleur par son changement d’état) et refroidit. Pour les data centers, on fait passer un flux d’air chaud dans une chambre et on y vaporise de l’eau. Peu d’énergie consommée, et une quantité d’eau utilisée inférieure aux systèmes de refroidissement communs.

Les systèmes de refroidissement d’allées, ou In-Row Cooling

Ce sont des armoires rackables qui s’insèrent dans les rangées d’équipements informatiques ou à leurs extrémités. Elles délivrent directement l’air froid dans les allées et leur proximité avec le matériel à refroidir implique une faible consommation d’énergie. Leur défaut est bien entendu d’utiliser de l’espace au sein du data center, mais il est compensé par l’élimination des CRAC (Computer Room Air Conditioning).

Les armoires auto réfrigérées

Ces systèmes entièrement clos, qui s’appuient sur de l’eau glacée ou des gaz réfrigérés, donnent la possibilité d’avoir plus d’équipement pour une surface identique.

Et pourquoi ne pas noyer vos serveurs ?

Non mais vraiment ! Cette technique fait effectivement parler d’elle depuis quelques années. Les serveurs sont plongés dans de l’huile minérale pure ou d’autres fluides et l’inertie thermique que cela procure peut protéger les serveurs (dont les disques durs comme beaucoup d’autres éléments sont scellés, bien évidemment) en cas de panne de système de refroidissement. Ce système consomme très peu d’énergie, facilite les installations de refroidissement, mais impliquent une métamorphose complète des procédures de maintenance.

Problèmes physiques de serveurs : solution virtuelle ?

Markess, une société d’études expert du digital, a présenté le 6 juillet dernier les tendances du marché de la gestion des processus documentaires. En 2016, le marché français du Cloud était de 6 milliards d’euros, pour 5,7 en 2015. Ce marché a été multiplié par 6 en 10 ans et pourrait atteindre 6,8 milliards en 2018. Avec une plus grande mobilité, une plus grande simplicité, la suppression des problèmes de maintenance, de mises à jour, de sécurité incendie, de refroidissement et de consommation d’énergie (du moins concernant vos serveurs), beaucoup de professionnels sautent le pas. Et vous ?

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