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L’empreinte carbone : une donnée de gestion comme les autres !

empreinte carbone

Précieuse pour alerter et inviter à réagir, l’empreinte carbone s’avère moins adaptée pour tracer en finesse et en simplicité le chemin à parcourir dans les entreprises. En revanche, ce qui est parfaitement maîtrisé et qui accompagne l’innovation des organisations de manière efficace, c’est la mesure de la donnée financière.

Si l’organisation doit encore déployer des trésors d’inventivité pour mesurer au quotidien son empreinte carbone, elle sait pouvoir s’appuyer sur son empreinte digitale. Et si l’on faisait converger les deux empreintes… 

L’empreinte carbone, un concept pragmatique pour initier le changement

L’empreinte carbone d’une activité humaine, une entreprise par exemple, comptabilise son volume net d’émissions de gaz à effet de serre sur une année.

Les entreprises sont très majoritairement engagées dans des programmes volontaires de décarbonation de leur activité. En effet, quatre influences majeures les poussent en ce sens : 

D’ailleurs, pour donner de la consistance aux efforts engagés et surtout constater des résultats concrets, le reporting durable est désormais normalisé au niveau européen (directive CSRD, applicable à partir de 2025).

L’empreinte digitale, un défi d’organisation

Pour comprendre, tester, agir à la bonne échelle, la mesure doit être précise, facile et incontestable. Et pouvoir s’appliquer à tous les processus de l’entreprise, les achats, les expéditions, la production et même au sein des fonctions support.

Or, depuis plusieurs décennies, les organisations savent pouvoir compter sur leur ERP pour tracer et analyser les données qui circulent. Le problème, c’est que dans le cas de la sortie du paradigme carboné, on mesure plutôt du kilomètre parcouru, des kilowatts consommés et même des voyages évités. En fait, on ne mesure surtout rien du tout, tant sont hétérogènes, composites et peu accessibles les valeurs dont il faut disposer. 

De ce fait, l’extrapolation des données financières pour en extraire les données à contenu énergétique semble être une voie à considérer pour tracer la transition énergétique. Nicolas Delmas est en charge du système d’information de gestion d’Altitude Infra, qui accompagne les collectivités locales dans la couverture à très haut débit. Il pose la problématique de manière très concrète. « Nous avons sur tout le territoire français des équipements qui consomment de l’énergie. S’il fallait que nous allions collecter toutes les factures EDF pour aller chercher la petite ligne qui identifie la valeur carbone de cette consommation, ce serait très fastidieux. Donc, partir de la donnée financière pour en déduire des valeurs liées à l’activité carbone est la solution la plus raisonnable. »

La mesure digitale de l’empreinte carbone, la solution à portée de main

La bonne nouvelle, c’est qu’une nouvelle génération d’approches est déjà disponible pour fournir aux entreprises les ressources d’identification dont elles ont besoin pour tracer leur route. Chez Sage, l’avenir prend deux formes.

La première, c’est la mutualisation des données. À travers le Sage Digital Network, les entreprises clientes de Sage ont la possibilité de mettre en commun leurs informations anonymisées pour construire et affiner des modèles. Le problème qui se pose à Altitude Infra de déceler dans ses factures EDF sa consommation carbonée se pose à toutes les entreprises. Définir collectivement un référentiel de conversion constitue un bien commun.

La deuxième forme que prend la transformation digitale et environnementale, c’est l’application de l’intelligence artificielle à la conversion des données financières en données carbone. L’alliance d’un ERP, créateur, agrégateur et diffuseur de données financières à l’échelle de toute une organisation, sans limite de taille ou de complexité, et d’un convertisseur intelligent semble également une approche à la hauteur des enjeux et des exigences réglementaires.

En conclusion : continuons à avancer !

La sobriété est la première marche de l’inversion des courbes. Éviter de se déplacer, éteindre la lumière ou récupérer la chaleur fatale est la première urgence.

Ensuite, il faudra identifier des gisements latents et surtout programmer des changements profonds d’organisation de la production. C’est là où mesurer précisément les impacts, pouvoir tester, encourager et… prouver deviennent stratégiques.

1 Loi AGEC (loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire), décret tertiaire…

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