La relation avec sa banque à l’ère des fintechs
Le secteur du paiement concentre plus du tiers des levées de fonds réalisées en France en 2019 par les fintechs1. Les nouveaux modèles de banque ont choisi de s’adresser d’abord au grand public. Mais l’innovation dans les systèmes de paiement concerne de plus en plus les relations inter-entreprises. C’est pourquoi le moment est sans doute […]
- Pour les particuliers et les TPE, ces nouveaux acteurs se posent directement en partenaires alternatifs
- Pour les entreprises, les étapes de la chaîne de paiement connaissent une accélération et une sécurisation avec de nouveaux services.
- Ce qui change dans les systèmes de paiement sous l’impulsion des fintechs
- Le bénéfice que la trésorerie d’entreprise peut obtenir de cette transformation
- La façon dont les banques se réinventent pour rester dans la course
Systèmes de paiement : la banque change sous l’impulsion des fintechs
La raréfaction de l’argent disponible et la contraction des échanges consécutifs à la crise financière de 2007/2008 ont eu deux conséquences dans le secteur de la banque :- La tension de la relation entre les banques et leurs clients
- L’émergence de nouveaux acteurs, néobanques et fintechs, qui ont surfé sur l’explosion de l’économie digitale pour bousculer les systèmes de paiement
- Des néobanques, comme Prismea ou Margo Bank, ciblent plus particulièrement les PME, estimant que cette clientèle est mal servie par les banques traditionnelles.
- Mansa, star tricolore de la fin de l’année 2019, cible quant à elle les travailleurs indépendants.
La trésorerie d’entreprise doit bénéficier de ces nouveaux services
L’Open Banking a pour conséquence de rendre accessible une partie des données clients des banques aux fintechs. Ces dernières peuvent ainsi fournir de nouveaux services à leurs clients, qui ne dépendent plus des établissements gestionnaires de leurs comptes respectifs. Par exemple, la centralisation sur une application unique de comptes dispersés dans plusieurs établissements bancaires. Cette autonomisation par rapport à leurs banques gestionnaires ouvre la voie pour les entreprises à distinguer deux types de partenaires :- Les banques, voire les néobanques, seules habilitées de par leur statut à opérer certaines opérations financières
- D’autres acteurs, banques ou fintechs, susceptibles de s’insérer pour une étape dans la chaîne de paiements, abordée dans une logique de plateforme
La banque traditionnelle n’a pas dit son dernier mot
L’évolution du marché et la menace qui pèse sur elles n’a pas échappé aux banques historiques. En effet, les établissements de la place ont pris conscience des conséquences de l’ouverture, parachevée en 2020 par la réalisation concrète de l’Open Banking. Frédéric Lallemand, Chef de produits chez Crédit Agricole Payment Services, déclarait ceci au 1er Forum de l’innovation Entreprise-Banque organisé par Sage en juillet 2019 : « La banque, jusqu’à présent, pouvait se cacher derrière la réglementation pour avoir un rôle un peu contraignant par rapport à ses clients. Elle va devoir vraiment entrer dans le jeu du commerce, de la proposition, du marketing. » L’Open Banking présente également des avantages pour les acteurs financiers traditionnels :- L’ouverture des SI des banques via les API s’accompagne de nouveaux dispositifs de sécurité. La sécurité des données et des transactions est un enjeu majeur pour les entreprises.
- Le recours aux API est d’une certaine manière une externalisation de la R&D. Ce nouveau partage de la valeur n’est pas nécessairement défavorable aux banques, qui ont les moyens de créer en leur sein (ou de racheter) les jeunes pousses « APIsées ». Dernier exemple avec le rachat de l’agrégateur Linxo par le Crédit Agricole.
- Cette « APIsation » va mécaniquement accélérer le time to market. On estime qu’un système d’information APIsé permet de diviser par 10 le temps de réactivité face à une demande client.
Open Banking : quelles opportunités pour les trésoriers d'entreprise ?
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