Digitalisation & Tendances

Finance Futurists : Pourquoi François Rey valorise le lien entre technologie et productivité ?

Le Finance Futurists est un groupe de dirigeants qui s’adaptent à l’évolution constante induite par le très mouvant monde de la finance.

Plus que des as des chiffres, ils représentent la nouvelle ère de la finance ; celle définie par le passage de l’expertise analytique pure à l’intelligence émotionnelle et de fortes compétences de communication. Aujourd’hui, coup de projecteur sur François Rey, directeur financier chez Diam Bouchage, sélectionné en tant que membre des Finance Futurists cette année. Il nous confie ce qu’il entrevoit comme futur pour les fonctions de la finance.

Depuis maintenant 6 ans, François Rey pilote le navire Diam Bouchage, une entreprise basée à Céret qui produit et commercialise des bouchons de liège haut de gamme pour vins et autres spiritueux. Occupant la fonction de directeur financier, Diam Bouchage permet à François de combiner sa vaste expérience de la finance avec sa passion pour les technologies innovantes.

François revu le système de reporting, supervisé 30 millions de dollars d’investissements dans une nouvelle usine, et contrôle les opérations financières de Diam Bouchage et ses filiales en France, Espagne, Portugal, Chili et USA. Il a défini et exécute avec son équipe un plan de transformation digitale de la fonction finance, en mettant en place de nouveaux systèmes d’information pour un meilleur partage des données financières et au soutien de la stratégie de croissance internationale de Diam.

Nous avons récemment échangé avec lui sur la mise en place de processus automatisés ayant permis d’améliorer la productivité, sur sa vision du rôle du directeur financier dans le monde de l’après-Covid, et sur ce qui le pousse à croire dur comme fer au fait que la finance doit faire office d’indicateur global de performances de toute entreprise et de ses employés.

Comment vous êtes-vous adaptés au Covid-19 et à son impact économique ?

François Rey : La priorité numéro un était d’assurer la poursuite de l’activité de l’entreprise. C’est facile à oublier en temps prospères, mais ça devrait toujours être une priorité. Pour ce faire, j’ai lancé un plan de modernisation de notre environnement de travail afin d’accélérer notre transformation numérique en deux ans et demi.

Ce dont je suis assez fier sur cette période, c’est d’avoir profité de la période pour entraîner mon équipe sur l’amélioration de la fonction finance, pour qu’elle soit toujours plus utile et au service des autres au sein de l’entreprise.

Dans un monde post-pandémie, comment imaginez-vous l’évolution du rôle de directeur financier ?

François Rey : Il faut continuer à fournir les indicateurs de performance et projections financières les plus pertinents possible, en co-construisant les outils de pilotage pour plus d’agilité et une plus forte réactivité.

Il faut également continuer à encourager les entreprises, et en particulier les directions financières, à se doter d’outils qui permettent d’automatiser les processus pour améliorer la productivité.

Il est aussi judicieux de mettre en place des reportings plus fréquents, de faire preuve de souplesse vis à vis de certains délais de paiement et de s’appuyer sur des logiciels ERP et plus encore.

Selon vous, quel est l’impact le plus important de la technologie sur la finance aujourd’hui ?

François Rey : L’impact le plus important est l’amélioration de la productivité. Beaucoup de métiers de la finance peuvent être transformés grâce à l’automatisation de certaines tâches manuelles, consommatrices de temps, comme le traitement des factures et des paiements. Cela permet à bon nombre d’entre nous de se concentrer sur des tâches plus stratégiques et à forte valeur ajoutée. Nous pouvons passer de rôles focalisés sur une seule tâche à des rôles plus libres, plus ouverts, et beaucoup plus valorisants pour les collaborateurs de la fonction finance.

Bien-sûr l’automatisation occasionne la disparition de certains postes. C’est pourquoi il faut assurer la transition de ces personnes-là vers des travaux connexes plus gratifiants, et moins répétitifs. Tous ne feront pas nécessairement de l’analyse ou du reporting, mais à l’avenir, nous serons de plus en plus nombreux à pouvoir réfléchir intelligemment à chacune de nos décisions grâce à la mise en œuvre de technologies d’automatisation et de prédiction.

Quelle opportunité et/ou challenge professionnel dans les mois ou les années à venir vous enthousiasme le plus ?

François Rey : Apporter plus de technologie. Chez Diam Bouchage, nous sommes dans un secteur très protégé, nous n’avons pas toujours besoin d’être à la pointe car nous nous portons bien financièrement. Nous sommes donc un peu en retard sur ce plan-là.

J’ai la conviction personnelle qu’apporter plus de technologies au sein de mon entreprise apportera confort et sécurité sur la durée, et assurera sa pérennité. Être stable ne suffit pas – nous avons besoin d’être résilients pour prospérer dans un monde en constante évolution. Inclure la technologie est la seule façon d’achever cela.

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