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Le mentoring 

Définition

Le mentoring 

Le mentoring (mentorat en français) peut être défini comme un programme d’accompagnement dans lequel un mentor expérimenté accompagne un mentee, personne moins expérimentée, pour monter en compétences et en autonomie. Il est très utile dans des contextes tels que la création d’entreprise, l’intégration d’une nouvelle recrue ou une prise de fonction.

Définition

Le terme mentoring, lui-même issu du mot mentor, nous vient de la mythologie grecque. Antonomase de Mentor est le précepteur de Télémaque, fils d’Ulysse, chargé de l’éducation du jeune homme dont le père est parti guerroyer contre les Troyens. Cet épisode de la mythologie nous rappelle la vocation première du mentoring : un partage bienveillant et organisé de savoirs et d’expériences entre personnes. Dans cette relation, mentor et mentoré-é jouent un rôle actif.

Dans certains réseaux, associations ou même groupes d’amis, des personnes mentorent de plus jeunes sans même le savoir ! Peut-on, alors, parler de mentoring ? Pas vraiment, répondent les experts, qui réservent le terme à des programmes structurés.

Le mentoring vs coaching 

Le coaching et le mentoring ont en commun :

  • Le fait d’être toutes deux des relations interpersonnelles d’accompagnement basées sur la confiance et la bienveillance
  • Le fait d’être structurées, cadrées par un contrat, une durée, des objectifs, une déontologie…
  • Le fait de viser l’autonomisation de la personne accompagnée
  • Le fait d’être conditionnées à un rôle actif des deux parties.

Mais au-delà de ces points de convergence, coaching et mentoring diffèrent en bien des aspects.

Quelles sont les différences ?

L’International Coach Federation définit le coaching comme une alliance entre le coach et ses clients, dans un processus qui suscite chez eux réflexion et créativité afin de maximiser leur potentiel personnel et professionnel. Le coach n’est pas un expert du domaine du coaché, ni une personne plus expérimentée que lui, mais un professionnel formé aux techniques de coaching. Il apporte un regard critique et bienveillant ainsi que des outils qui aideront le coaché à trouver ses propres solutions et à progresser sur des sujets qu’il aura lui-même choisis.

Le mentorat met en relation un mentor expérimenté – qui détient expertise et expérience dans le même domaine que celui du mentee qui débute. L’objectif principal est d’organiser un transfert de compétences du premier vers le second. En cela, il peut être considéré comme un outil de knowledge management. Le mentoring fonctionne sur le principe du volontariat et est généralement bénévole. 

A noter que le mentoring se distingue également :

  • De la formation : généralement, le mentor n’a d’ailleurs jamais été formé à enseigner.
  • De la relation managériale : entre mentor et mentee, il n’y a jamais de lien hiérarchique.
  • Du coup de main entre amis : à l’origine, mentor et mentee ne se connaissent pas et leur relation est pilotée, de façon formelle, par une organisation.

Très en vogue, le mentoring connaît des évolutions à l’heure actuelle. On note, par exemple, le développement :

  • Du reverse mentoring (accompagnement des seniors par les plus jeunes)
  • Du peer mentoring (accompagnement entre personnes de niveau d’expérience équivalent mais possédant des savoirs complémentaires).

Le rôle du mentor et du mentee 

Quelle que soit la forme de mentoring, le mentor est un guide qui doit chercher à faire progresser durablement le mentee. Pour ce faire, il lui apporte non pas des solutions toutes faites, mais une méthodologie qui lui permettra de faire face aux problèmes qu’il rencontrera plus tard. S’il possède l’avantage de l’expérience, le mentor doit se garder de calquer sa propre expérience sur celle du mentee

Le mentor oscillera entre plusieurs rôles :

  • Un rôle de « méta » pour faire prendre conscience au mentee de ce que voit un observateur attentif ;
  •  Un rôle de transmission de savoirs et d’expériences réussies ;
  • Un rôle d’intermédiation entre le mentee et des membres de son propre réseau ;
  • Un rôle d’animateur : le mentor va motiver le mentee et lui donner de l’énergie.

De même, il est important de rappeler au mentee ses engagements :

  • Exprimer clairement ses attentes ;
  • Être assidu, ponctuel et actif ;
  • Accepter les apports du mentor ;
  • Respecter les dates du mentoring et notamment la date de fin (l’objectif étant l’autonomie du mentee).

L’ensemble de ces engagements sera mentionné, de façon formelle, dans un contrat signé par les parties en présence.

Quels sont les bénéfices du mentoring ?

L’expérience démontre qu’ainsi accompagné, le mentee maximise ses chances de réussite. Il bénéficie de savoirs mais aussi d’écoute, d’encouragements. Des liens de proximité et de confiance se développent de part et d’autre, souvent sincères et durables. Mais ce n’est pas tout ! Le mentoring profite aussi au mentor qui va :

  • Se sentir valorisé et reconnu ;
  • Apprendre à transmettre : formaliser son savoir pour mieux le partager ;
  • Développer ses qualités relationnelles : s’exercer à l’écoute active, apprendre à favoriser les formulations positives et les postures bienveillantes ;
  • Faire des rencontres ;
  • Apprendre de nouvelles choses car souvent, la transmission devient réciproque
  • Trouver un nouveau sens à son travail.

Comment mettre en place un programme de mentoring ?

Le mentoring – on l’a dit – est structuré et formalisé. L’organisation qui met en place un tel programme devra avoir réfléchi :

  • Au profil des mentors
  • Au profil des mentees
  • Aux méthodes de « matching » entre mentors et mentees
  • A l’organisation (le mentoring prend du temps aux deux parties…) ;
  • Aux objectifs et indicateurs de succès ;
  • A la façon de communiquer autour du programme ;
  • Aux méthodes d’accompagnement des mentors et de suivi des actions de mentoring…

Dans une moyenne ou grande entreprise, ce genre de projet est généralement porté par le service Ressources humaines. Des solutions logicielles existent pour piloter les piloter.

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