Saison 2 : Améliorer la productivité de vos collaborateurs
Démêler la spirale de culpabilité liée à la productivité
Combien de fois passons-nous la journée avec un sentiment sous-jacent de culpabilité de ne pas en faire assez ou en souhaitant que les choses se soient déroulées différemment ?
Nous sommes bombardés de promesses selon lesquelles adopter telle ou telle technique de productivité nous aiderait à être et nous sentir différents. Pourtant, lorsque nous nous écartons inévitablement de notre plan initial, nous revenons à des sentiments de culpabilité, d’anxiété ou de honte.
Après avoir passé des années à répéter ce schéma, je pense qu’au lieu d’attendre que nos journées se déroulent sans accroc, nous devons peut-être bannir la culpabilité qui s’installe lorsqu’elles ne se déroulent pas comme prévu.
La spirale de culpabilité liée à la productivité
Il existe de nombreuses façons de se sentir coupable dans ses attentes liées à la productivité, qu’il s’agisse d’une demande incessante, d’une résistance au repos, d’un sentiment d’accablement, de la comparaison avec les autres, du sentiment de ne pas en faire assez ou de ne pas être à la hauteur.
Lorsque nous sommes confrontés à un malaise lié à la productivité, l’une des réponses consiste à remplacer l’autocritique par l’autoréflexion.
Au lieu de nous lamenter sur le fait que nous n’avons pas terminé notre liste de tâches ou de nous critiquer pour n’avoir « rien fait », nous pouvons réfléchir, voir si nous n’avions pas mis trop de choses sur la liste ou élargir notre définition de la productivité pour y inclure les inévitables variations d’énergie, d’intérêt, de temps et d’attention.
L’antidote : la bienveillance
Il est intéressant de noter que lorsque nous nous attaquons aux sources de nos sentiments de culpabilité, d’anxiété et de honte, nous sommes bien mieux équipés pour affronter ce qui compte le plus de manière durable.
Bien sûr, une grande partie de cette anxiété et de cette culpabilité provient de problèmes systémiques complexes qui font que les gens travaillent plus longtemps ou doivent jongler avec plusieurs tâches. Mais il y a un cadeau que nous pouvons tous nous offrir, celui de la bienveillance. Cette bienveillance pourrait nous faire redouter une forme de complaisance, qu’elle vienne de nous ou de nos équipes, mais cette crainte n’est pas fondée.
Lorsqu’une personne est bienveillante envers elle-même et envers les autres, elle expérimente et essaie de nouvelles choses sans peur de l’échec, elle fait ce qui est important pour elle-même parce qu’elle a trouvé un moyen de contourner la peur et d’être dans la flexibilité et l’acceptation. Le fait est que sans la pression, nous pouvons être plus productifs.
L’acceptation précède l’action
Comme nous l’avons suggéré, la bienveillance est ce qui peut nous ouvrir à l’acceptation et nous mettre en position d’agir. Lorsque nous acceptons nos limites, nous pouvons travailler dessus.
Nous pouvons accepter que nous sommes dans une phase particulière. Nous pouvons accepter que les choses prennent le temps qu’elles prennent. Nous pouvons accepter que les choses peuvent attendre. Nous pouvons accepter que nos priorités changent. Nous pouvons accepter que nous n’atteindrons peut-être pas le zéro e-mail dans notre boîte de réception. Nous pouvons accepter que nous ne pouvons pas être tout et n’importe quoi, partout à la fois.
En résumé, nous pouvons détecter ce qui nous fait tomber dans la spirale, trouver un moyen d’en sortir avec bienveillance et acceptation et travailler dans le moment présent au lieu d’emmener la culpabilité dans nos bagages quand nous démarrons une nouvelle journée.
Ou, comme le disait Ralph Waldo Emerson : « Terminez chaque journée et finissez-en avec elle. Vous avez fait ce que vous pouviez. Quelques maladresses et absurdités se sont sans doute glissées dans la journée. Oubliez-les au plus vite. Demain est un autre jour. Vous l’entamerez sereinement et avec assez d’enthousiasme pour ne pas penser à de telles futilités. »
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