Le Cloud Computing ou informatique en nuage regroupe différents types de services bien différenciés : le SaaS pour Software as a Service, le IaaS pour Infrastructure as a Service et enfin le PaaS pour Platform as a Service. Si tous trois s’appuient sur une facturation à l’usage et un hébergement assuré par un tiers, la nature même de ces services diffère fortement. Explications.
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Les analystes considèrent que la maturité des entreprises vis-à-vis des
services Cloud passe généralement par une première phase où la
DSI (Direction des Systèmes d’Information) et les directions métiers souscrivent à des
applications SaaS. Dans une deuxième phase, la DSI a recours à des infrastructures de type
IaaS pour remplacer des serveurs par des instances dans le Cloud, puis l’entreprise s’intéresse au
PaaS afin de déployer ses applications chez un
fournisseur de services Cloud (ou
CSP pour
Cloud Service Provider).
Le SaaS : le mode de consommation du Cloud le plus fréquent
L’entreprise
s’abonne à une application afin d’en donner accès à ses collaborateurs sans devoir déployer l’application sur
ses propres infrastructures.
Apparu dès les années 2000, ce mode de commercialisation des logiciels s’est aujourd’hui imposé dans de multiples domaines, notamment les
outils collaboratifs, le
CRM (ou Customer Relationship Management), le e-Procurement (ou approvisionnement en ligne) et progresse rapidement dans le monde des
ERP et des
logiciels WMS (Warehouse Management System).
Pour aller plus loin,
découvrez notre article dédié au SaaS
L’IaaS : un levier d’agilité pour les DSI
Le principe est de remplacer les serveurs et infrastructures de stockage informatique par leurs équivalents virtuels,
hébergés dans le Cloud. Les entreprises ont généralement recours aux fournisseurs de solutions pour effectuer cette migration, que l’on appelle un
Lift and Shift. Sur son instance Cloud. L’entreprise va alors déployer les applications avec lesquelles elle a l’habitude de travailler.
L’atout du
modèle IaaS est de passer d’un mode d’investissement où l’entreprise doit mobiliser des ressources financières pour acheter ses équipements informatiques, à un modèle purement locatif : le fournisseur de solutions Cloud facture à chaque fin de mois la
consommation effective des services utilisés par l’entreprise, une consommation calculée en fonction du nombre d’heures de fonctionnement de ses instances, ainsi que les volumes de données stockés et échangés.
De ce fait, le Cloud permet de faire passer les dépenses informatiques
d’un mode CAPEX (de l’anglais CAPital EXpenditure ou dépenses d’investissement)
à un mode OPEX (pour OPerational EXpenditure ou dépenses d’exploitation). L’autre atout en faveur de l’
IaaS est de maintenir une relative continuité dans l’exploitation des infrastructures informatiques. L’entreprise n’a plus à acheter des équipements et entretenir de datacenters physiques, mais la
maintenance des logiciels et des systèmes d’exploitation reste sous son contrôle et, sauf incompatibilité, elle peut continuer à utiliser ses applications sans discontinuité majeure pour les utilisateurs.
Alors que l’IaaS assure aux entreprises une transition douce vers le Cloud, le PaaS représente lui une marche plus haute à franchir.
Iaas | PaaS : la location de briques d’infrastructure à la demande
Le PaaS consiste à louer dans
le Cloud des éléments de la plateforme IT qui sont entièrement géré par le fournisseur de solutions Cloud. L’entreprise peut ainsi s’abonner à un service de serveur d’applications, de firewall, de base de données. De plus en plus de briques logicielles sont ainsi offertes à la location.
Lorsqu’une entreprise fait le choix d’une base de données PaaS, l’entreprise
n’a plus à installer le logiciel, ni gérer les instances et les espaces de stockage qui lui sont nécessaires pour fonctionner. C’est la grande différence avec le mode IaaS, qui la contraint à louer une instance pour installer sa propre base de données et la gérer elle-même. Le fournisseur est
responsable de la disponibilité du service, de même que toutes les
tâches de maintenance, notamment les
mises à jour logicielles.
En gommant toute la problématique infrastructure,
le PaaS permet notamment de réaliser des montées en charge de manière beaucoup plus simple qu’avec l’approche traditionnelle on-premise ou même par rapport à l’
IaaS. Nul besoin d’acheter des serveurs supplémentaires ou même de provisionner des instances additionnelles lorsque la base de données est saturée. Le fournisseur PaaS s’en charge lui-même, de manière
instantanée et automatique. En ce sens, le PaaS permet de profiter au mieux de
la souplesse du Cloud et donc tenir sa promesse
d’agilité. Un autre avantage du PaaS comparé au mode on-premise ou même au IaaS est de réduire de manière significative
les tâches de maintenance applicatives habituellement
coûteuses en main-d’œuvre.
Le PaaS : un choix plus structurant pour l’entreprise
L’inconvénient majeur du
PaaS comparé au IaaS notamment, c’est la perte de flexibilité que l’entreprise peut encourir dans son choix d’un fournisseur de solutions Cloud. S’il est relativement facile de passer d’un fournisseur Cloud à un autre sur des services IaaS, les subtiles différences qui peuvent exister entre des offres PaaS rendent cette migration plus coûteuse. Dans certains cas, notamment les bases de données classiques, la migration nécessitera quelques ajustements. Cela peut également nécessiter de modifier les applications qui exploitent les services PaaS. Ce phénomène de
Vendor-Lock est à intégrer pleinement lors du choix d’un service PaaS.
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