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Responsable d’espace de co-working, DSI d’incubateurs : votre avis d’expert sur le Cloud

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Évolutif, facile d’accès et accélérateur de croissance : voici les adjectifs les plus utilisés pour décrire les caractéristiques les plus modernes du Cloud. Sur quoi se fonde cette réputation ?

Sur le papier, on sait que les solutions Cloud permettent aux structures de toutes tailles de profiter des meilleures technologies avec un minimum d’investissement à long terme. D’autant plus pour les startup, qui n’ont pas besoin d’acheter cinq licences logicielles pour équiper leurs cinq postes informatiques. Et le déploiement est facilité puisque les installations et autres mises à jour sont guidées à distance par votre prestataire.

Les espaces de coworking ne jurent que par le Cloud

Pour aller au-delà de ces évidences, il est essentiel de donner la parole à des structures de tailles variées qui ont misé sur le Cloud pour leurs activités quotidiennes. C’est par exemple le cas de La Mutinerie, un espace de coworking qui a le vent en poupe à Paris. “Dans notre structure, nous ne sommes que trois membres à temps plein. Il est donc vital que notre collaboration se déroule de la manière la plus fluide possible. Et pour cela le Cloud nous aide énormément au quotidien. En partageant nos données et nos fichiers, nous pouvons consulter un même document, le commenter, l’amender… Le gain de temps est immense”, assure Marion Lemerle, responsable de l’activité coworking et des partenariats à la Mutinerie.

Des incubateurs séduits par le Cloud

Du côté des incubateurs, cette popularité du Cloud ne se dément pas. “Via le Cloud, nous mettons à la disposition de nos startup des logiciels puissants et en perpétuelle évolution. Pour nos services, le déploiement est en outre très aisé, dans la mesure où il est assuré par notre prestataire. Sans le Cloud, notre service informatique serait plus coûteux et moins réactif”, assure le DSI d’un incubateur parisien. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si certaines entreprises spécialisées dans le Cloud se rapprochent d’incubateurs et créent parfois leur propre pépinière de startup. Un moyen pour elles d’occuper le terrain, mais aussi d’affiner leurs prestations en les confrontant à leur univers en perpétuelle évolution… et en les adaptant aux besoins extrêmement variés des entreprises en cours de développement ! Cette stratégie de co-développement profite aux deux parties assure Laurent Allard, vice-président du conseil d’administration de l’hébergeur OVH, sur le blog de l’entreprise : “Les digital natives démarrent à partir d’une feuille blanche et ces jeunes entreprises s’appuient sur le Cloud pour développer, déployer et croître rapidement. Elles peuvent ainsi se concentrer sur l’innovation business qu’elles apportent à leurs utilisateurs et à leurs clients”.

Le Cloud et la confidentialité des données : le point sécurité

Bref, le Cloud séduit, attire et convainc. Mais cette migration totale vers le Cloud computing est-elle risquée en cas de rupture de connexion internet ou pour des raisons de confidentialité des données ? “Pour le moment, notre site internet reste hébergé sur un serveur privé, mais nous envisageons de l’héberger sur le Cloud. En effet, nous n’avons jamais rencontré de soucis de sécurité, que ce soit avec nos logiciels de gestion, de discussion interne, ou de CRM, accessibles “en mode Saas”, continue Marion Lemerle.
Une confiance partagée par de nombreux acteurs, qu’il s’agisse de Cloud public, privé ou hybride. “Les entreprises doivent miser sur un hébergeur capable de séparer les données de ses clients, car même les données moins sensibles nécessitent un haut niveau de sécurité. Mais tant que l’hébergeur fournit un accord de niveau de service formel sur la prestation et la sécurité des données, la confiance doit être de mise”, conclut Marc Montiel, vice-président de Semea, une société spécialisée dans la gestion de l’eau dans la région d’Angoulême.

Pour autant, cette montée en puissance ne s’arrête pas à l’univers des startup ou des PME. Par exemple, d’ici 2020, le groupe Veolia compte transférer 100% de son infrastructure informatique vers le Cloud computing. “L’avenir de la DSI (doit) se positionner en tant que digital business partner, sinon elle restera cantonnée à des fonctions de support de gestion. Ce n’est pas un cri d’alarme, c’est un encouragement à utiliser toutes les technologies clés en main, faciles à utiliser, qui ont émergé ces 3/4 dernières années”, analyse dans les colonnes du Monde Informatique Jean-Christophe Laissy, DSI du groupe Véolia.

Incubateurs, espaces de co-working et même grandes entreprises… tous ont su tirer parti des caractéristiques du Cloud dans leurs activités quotidiennes. Face à ce retour d’expérience unanime, vous – les start-upper – connaissez désormais l’outil le plus adapté à vos besoins.

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