Gestion Financière

Trésorerie fragile : primes et autres alternatives à l’augmentation salariale

Prime : une issue pour trésorerie fragilisée

Malgré une trésorerie fragilisée par l’inflation, les TPE-PME sont nombreuses à affronter les revendications de revalorisation salariale de leurs collaborateurs, dont le pouvoir d’achat est en effet nationalement en baisse. Les entreprises dont la marge de manœuvre est réduite peuvent opter pour des dispositifs de primes, indexées aux résultats de l’entreprise et parfois exonérées de cotisations. Tour d’horizon des types de rémunérations existantes hors salaires.

72 % des TPE et PME ont augmenté le salaire de leurs collaborateurs en 20221.

Les primes et gratifications facultatives

À condition que leur versement ne soit pas rendu obligatoire par une quelconque disposition (contrat de travail, accord collectif, etc.), les primes et gratifications ne constituent pas un élément de salaire : parfois exonérées de cotisation, elles permettent d’augmenter significativement la rémunération des salariés, et ce, en proportion des moyens de l’entreprise chaque année.

  • La prime de partage de la valeur : anciennement appelé prime Macron, ce dispositif vous permet de verser jusqu’à 3 000 € par an et par salarié (6 000 € sous conditions). Cette somme est exonérée d’impôt sur le revenu, de cotisations salariales et de contributions sociales.
  • Les gratifications annuelles : : les employeurs peuvent mettre en place une prime de 13e mois, de fin d’année, de bilan ou encore de vacances. À noter que celles-ci sont versées chaque année à l’ensemble des salariés.
  • Les primes liées à l’activité : une prime de résultats, un bonus variable ou encore une prime relative à certaines conditions de travail (astreinte, pénibilité, etc.) sont également un moyen de soutenir financièrement vos salariés, tout en récompensant leur engagement au sein de l’entreprise.

L’intéressement et la participation

L’intéressement et la participation sont deux dispositifs pérennes permettant de récompenser les salariés lorsque l’activité se porte bien. Dans les deux cas, les sommes versées sont exonérées de cotisations sociales et limitent ainsi la pression fiscale sur l’entreprise.

  • L’intéressement : totalement facultatif, ce dispositif permet de verser aux salariés une prime proportionnelle à la performance ou aux résultats de l’entreprise. Les sommes peuvent être versées immédiatement ou placées sur un plan d’épargne salariale ou un compte épargne-temps.
  • La participation : facultative pour les entreprises de moins de 50 salariés, elle permet de verser à chaque salarié une part sur les bénéfices de l’entreprise. Les sommes sont versées immédiatement ou bloquées pendant au moins 5 ans.

Les avantages en nature

cotisations. Ils permettent malgré tout d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés, car l’entreprise finance tout ou partie de la valeur du bien ou du service mis à disposition. Quant à l’employeur, il peut bénéficier d’une exonération partielle de charges sur les avantages en nature fournis.

Vous pouvez notamment opter pour :

  • la participation aux repas, via les titres-restaurant par exemple ;
  • l’augmentation de votre participation à la mutuelle d’entreprise ou à la prévoyance ;
  • la mise à disposition d’un véhicule de fonction ;
  • ou, plus rarement, la participation aux frais de logement.

Les chèques et le financement d’activités

Outre ces dispositifs qui ont vocation à être plus ou moins pérennes, l’employeur peut opter pour des aides immédiates pour soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés. On en distingue de différentes natures :

  • Les chèques-cadeaux : remis à certaines occasions spécifiques (Noël, rentrée scolaire, mariage, etc.), ils prennent la forme d’un bon d’achat utilisable dans certaines enseignes. Ils sont exonérés de cotisations sociales dans la limite de 171 € (sous conditions).
  • Les chèques-vacances : ces titres de paiement permettent aux salariés de financer des vacances, ainsi que des activités culturelles et de loisirs. L’employeur finance partiellement leur coût (jusqu’à 95 % selon la situation du salarié).
  • Le financement d’activités : l’entreprise peut aussi financer des services liés à la garde d’enfants hors du domicile (crèche, garderie, etc.) ou à la personne (travaux ménagers, garde d’enfant à domicile, etc.). Les sommes versées sont exonérées de cotisations sociales (dans une certaine limite).
  • L’aide de secours : si certains salariés sont confrontés à une situation de gêne ou de première nécessité, l’entreprise peut leur accorder une aide financière ou un bien en nature. Non renouvelable, cette aide n’est pas soumise à cotisations.

À l’image des avantages en nature, ces aides et dispositifs doivent faire l’objet d’une comptabilisation encadrée. Les logiciels de paie dédiés débordent d’automatismes pour vous faire gagner du temps et vous donner la certitude que le traitement et les montants des cotisations sont les bons. Il vous est également possible d’effectuer des analyses prédictives grâce aux tableaux de bord, notamment pour simuler le déploiement de ces nouveaux dispositifs et mesurer leur impact sur votre trésorerie. Vous pouvez ainsi décider des plus avantageux pour vos salariés comme pour les finances de votre entreprise, et ce, avec toutes les cartes en main.

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