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Modernisation des états financiers : quels changements en 2025 ?

L’ANC a adopté un règlement de modernisation des états financiers, s’appliquant à toutes les entreprises. Voici ce qui va changer en 2025.

Modernisation des états financiers : quels changements en 2025 ?

L’entrée en vigueur, le 1er janvier 2025, du Règlement de modernisation des états financiers va imposer aux entreprises françaises de nombreuses modifications dans la présentation de leurs comptes. Cette évolution vise à simplifier et clarifier les normes comptables, en améliorant transparence et fiabilité. Pour réussir cette transition, une entreprise pourra s’appuyer sur un logiciel de gestion intégrée de ses comptes. En mettant à jour automatiquement les éléments financiers et fiscaux, il garantira leur conformité avec les nouvelles normes.

L’Autorité des Normes Comptables (ANC) a en effet adopté, le 4 novembre 2022, le règlement n°2022-06 relatif à la modernisation des états financiers. Il s’appliquera obligatoirement pour toutes les entités relevant du droit comptable français à partir des exercices ouverts au 1er janvier 2025.

Voici ce que le règlement recouvre.

Modernisation des états financiers : la suppression des transferts de charge

Un compte de transfert de charge est une écriture comptable s’apparentant à une refacturation. Elle s’applique à des remboursements ou des indemnités d’assurance venant compenser en partie une charge déjà affectée.

Cette technique, maîtrisée par les comptables, complexifie la lecture des documents financiers par les profanes, y compris les banquiers ou les chefs d’entreprise.

Par souci de simplification, le règlement supprimera donc les comptes de transfert de charge (791, 796 et 797). Des comptes de produit par nature les remplaceront, pour ajuster par le crédit les comptes initialement débités :

  • compte 649 pour les remboursements de charges de personnel ;
  • compte 7587 pour les remboursements d’assurance ;
  • compte 708 pour les refacturations diverses.

La réforme du résultat exceptionnel

Le règlement refond aussi complètement le résultat exceptionnel. Ce dernier répondra désormais à une définition plus stricte, avec des informations financières plus pertinentes. La France s’aligne ici avec les meilleures pratiques internationales.

Pour être affectés comme « résultat exceptionnel », des produits et charges devront désormais découler directement et exclusivement d’un événement « majeur et inhabituel ». Dans le cas contraire, ils seront comptabilisés comme résultat d’exploitation classique.

Des nouveaux modèles d’états financiers

La nouvelle législation simplifie également les normes de présentation des états financiers. Le bilan et le compte de résultat ne conservent ainsi qu’un unique modèle chacun, en tableau pour le premier, en liste pour le second. Tous deux offrent une présentation plus détaillée et structurée des informations financières.

L’annexe aux comptes s’articulera désormais autour de tableaux normés, facilitant l’accès aux informations, et la navigation entre comptes et annexes.

Ces changements vont améliorer la lisibilité, et donc la compréhension fine et la transparence des états financiers. Ils aideront ainsi les entreprises à prendre des décisions stratégiques plus éclairées, et augmenteront leur crédibilité financière vis-à-vis des tiers.

Modification du plan comptable

Le règlement réduit par ailleurs le nombre de comptes du plan comptable de près de 20 %, facilitant la classification des opérations. Plusieurs règles comptables sont simplifiées, notamment celle de « comptabilisation des charges à payer » ou celle de « comptabilisation des stocks ».

La nouvelle réglementation impose aussi une claire distinction entre deux types de tableaux :

  • à caractère obligatoire, qui ont force réglementaire, en caractères « normaux » ;
  • à caractère indicatif, comme le tableau de flux de trésorerie, en italique.

Plus généralement, le nouveau plan comptable s’aligne sur des normes internationales. Il facilitera ainsi les échanges commerciaux et financiers avec des partenaires étrangers.

Comment garantir la conformité avec le nouveau règlement ?

Ces nouvelles normes vont transformer les pratiques comptables de nombreuses organisations. Pour faciliter la transition et s’assurer d’une conformité, disposer d’une solution de gestion comptable intégrée, avec une fonctionnalité dédiée aux états comptables et fiscaux, est la meilleure option.

Ce type de solution est mis à jour régulièrement et adapte les comptes pour les rendre conformes aux évolutions légales et à la Loi de finances en vigueur.

Il réduit ainsi fortement les risques d’erreur, puisque les techniques comptables supprimées ne seront plus accessibles. En cas de doute sur l’affectation d’une charge ou d’un produit dans le nouveau système, les entreprises pourront adresser leurs questions aux dispositifs de service client.

Pour une gestion des états financiers plus rapide et plus sûre

Au-delà des mises à jour réglementaires, un logiciel de gestion des états financiers offre de nombreux bénéfices. Il permet tout d’abord de rationaliser et d’automatiser les opérations courantes, notamment de production de liasses fiscales et de plaquettes comptables et financières.

Son interface est généralement pensée pour accélérer le travail de saisie, et de navigation d’un feuillet à l’autre. Il évite aussi les ressaisies inutiles, en conservant les données pérennes d’une année à l’autre.

Ses outils de contrôle et de cohérence des comptes limitent par ailleurs grandement les risques d’erreur. Un tel logiciel dispose également souvent d’un portail déclaratif fiscal et social conforme aux exigences réglementaires. Il garantit alors une transmission sécurisée des données fiscales à l’administration.

Enfin, ses outils de mise en forme aident à présenter clairement les comptes annuels. Ils facilitent ainsi leur édition à destination des associés, actionnaires ou partenaires bancaires, et pour le dépôt au greffe du tribunal de commerce.

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