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RSE : une démarche vitale qui dépasse les murs de l’entreprise

RSE : une démarche vitale qui dépasse les murs de l’entreprise

Bien que reposant sur le volontariat, l’engagement d’une démarche RSE est plus que jamais essentiel pour les entreprises : conscientes de leur influence sur la société et l’environnement, mais également des nouvelles attentes des consommateurs et des opportunités business associées, les organisations se doivent à présent d’impliquer tout leur écosystème dans l’atteinte d’objectifs concrets et transparents.

Une démarche volontaire devenue progressivement vitale

La Commission européenne définit la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) comme l’intégration volontaire, par les entreprises, des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes1. Cette notion de « volontariat » n’a rien d’anodine puisque, par définition, l’adoption d’une politique RSE est au bon vouloir des acteurs économiques, bien que tous aient un impact sur la société et l’environnement.

Malgré tout, le cadre législatif et réglementaire relatif à la RSE commence à bouger, imposant progressivement des contraintes plus normées. C’est bien en 2017 qu’une première évolution majeure est à noter : depuis cette date, les plus grands groupes – que l’on estime à 3 800 en France2doivent élaborer une déclaration annuelle de performance extra-financière (DPEF), présentant notamment les principaux risques environnementaux, sociaux et de gouvernance en présence.

Puis en 2019, c’est au tour de la loi Pacte de renforcer le rôle de la RSE, notamment via la modification du Code civil et l’introduction de nouvelles dispositions3 :

  • l’intégration des enjeux sociaux et environnementaux à l’objet social de toutes les sociétés ;
  • la possibilité pour les entreprises volontaires de se doter d’une raison d’être à travers leur statut ;
  • la création du statut d’entreprise à mission, permettant aux sociétés qui le souhaitent de s’engager à atteindre un objectif défini.

Les défis sociétaux, environnementaux et de gouvernance étant de plus en plus prégnants, comme l’illustrent les mouvements citoyens toujours plus nombreux et mobilisateurs, les pouvoirs publics sont amenés à renforcer les contraintes RSE. À titre d’illustration, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) remplacera la Directive sur le Reporting Extra-financier des Entreprises (NFRD) dans le but de combler les lacunes des règles existantes.

De l’importance de considérer l’ensemble de son écosystème

La considération de la Responsabilité sociétale des entreprises gagne du terrain au sein et à l’extérieur des organisations : elle se renforce aux yeux de leurs clients, leurs investisseurs, mais également de leurs collaborateurs, et ce dans un contexte de fidélisation et de recrutement délicat. Y compris au sein des plus petites structures.

Pour preuve, 80 % des grands groupes se sont d’ores et déjà emparés du sujet, tandis que plus d’1 TPE/PME sur 3 se dit active en la matière3. De plus, près de 8 fournisseurs sur 10sont sollicités par leurs entreprises clientes sur les questions sociales et environnementales4.

Pourtant, la politique RSE des entreprises est encore parcellaire, voire tâtonnante, par manque d’une vision globale et d’outils pour mesurer l’impact des actions entreprises. Plusieurs chiffres illustrent ce constat :

  • 4 entreprises sur 5 ont déjà mesuré ou prévu de mesurer leur empreinte carbone, tandis que les autres thématiques sont encore traitées à la marge, principalement au sein des petites entreprises4;
  • la RSE est intégrée dès l’appel d’offres selon 73 % des entreprises3, mais seules 22 % des organisations communiquent sur les modalités d’interaction avec leurs parties prenantes (fournisseurs, partenaires, etc.) sur le sujet5;
  • seules 8 % des entreprises intègrent des objectifs chiffrés à leur démarche RSE5;

Enfin, 71 % des entreprises ont une équipe dédiée aux enjeux RSE :

  • dans les grandes entreprises, il s’agit souvent d’un pôle dédié mais composé d’un nombre de salariés restreint ;
  • quant aux plus petites entreprises, elles mobilisent le plus souvent des salariés non spécialisés sur ces questions.

29 % des entreprises n’ont littéralement aucune équipe dédiée à la RSE3. Si l’engagement des acteurs économiques est positif, il doit donc encore se structurer pour une prise en compte de l’ensemble des écosystèmes d’activité sur des thématiques variées (société, environnement, social, etc.) considérant l’étendue de leurs interlocuteurs (salariés, clients, fournisseurs, prestataires de services, etc.), tout en y consacrant les moyens humains et financiers nécessaires.

Un cadre et un outil fédérateurs pour impulser le changement

L’engagement RSE, un travail qui peut paraître titanesque, nécessite un cadre formalisé, des objectifs définis et une évaluation continue. C’est en cela que la norme ISO 26 000 peut – doit – constituer le socle de toute politique RSE, notamment car elle s’articule autour des 7 thématiques permettant de tenir compte de l’ensemble des champs d’influence de l’entreprise. En l’occurrence la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs ou encore les communautés et le développement local.

Besoin d’une feuille de route pour avancer concrètement sur le sujet RSE ? Découvrez notre article dédié : Les clés pour initier sa TPE ou sa PME à la mesure de la RSE.

Outre le cadre de la stratégie d’actions, les entreprises -des TPE aux grands groupes- peuvent se doter d’outils digitaux au service de leur engagement.

  • Ou encore les outils au service d’une meilleure coordination de leurs efforts, comme les ERP (progiciel de gestion intégré), idéaux pour unifier leur écosystème dans une démarche commune. Ce dernier offre en effet de nombreuses fonctionnalités partagées, permettant de mieux qualifier et évaluer l’impact sociétal et environnemental.

Pour en savoir plus sur les fonctionnalités de l’ERP, c’est par ici.

À noter qu’il n’existe pas de voie toute faite pour s’impliquer en RSE, chaque entreprise agit où elle le peut en cohérence avec sa raison d’être, en s’engageant sur des transitions à hauteur d’homme et idéalement impulsées par son dirigeant, le mieux placé pour engager une dynamique de changement…

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Sources :

1 Responsabilité sociale des entreprises : une nouvelle stratégie de l’UE pour la période 2011-2014 – Commission européenne – 2011

2 Le rapportage extra-financier des entreprises – Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires – 2021

3 Baromètre RSE open-source 2021 : Enfin un déclic des entreprises face à l’urgence ? – 2021

4 RSE : la parole aux fournisseurs ! – 2e édition – Bpifrance, Orse et PWC – 20225 Baromètre RSE 2022 – Mazars – 2022