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Masse salariale

Définition

Masse salariale

Outil essentiel de pilotage de l’entreprise, indicateur à la fois économique, financier et social, la masse salariale permet au dirigeant de connaître parfaitement le coût de l’ensemble de ses effectifs. La masse salariale recouvre en réalité plusieurs méthodes de calcul selon l’usage que l’on souhaite en faire. En tout état de cause, elle permet de connaître le budget à investir dans la formation, le poids des rémunérations dans le chiffre d’affaires (taux de masse salariale) et de construire son budget prévisionnel.

Qu’est-ce que la masse salariale et à quoi sert-elle ?

C’est la somme de toutes les rémunérations brutes de tous les salariés de l’ensemble des établissements d’une entreprise. C’est une donnée clé pour la direction de l’entreprise ainsi que pour la direction des ressources humaines : elle offre une visibilité sur le coût réel des collaborateurs, elle permet de connaître en temps réel la part des salaires dans le chiffre d’affaires, elle est précieuse pour bâtir le budget de l’entreprise et envisager la faisabilité de ses projets.

Chaque mois, son montant doit être communiqué dans la déclaration sociale nominative, ce fichier unique mensuel transmis à diverses administrations (Urssaf, centre des impôts, Pôle emploi, caisses de retraite…).

Elle est utile pour calculer un certain nombre de données :

la taxe d’apprentissage due par l’entreprise, correspondant à un pourcentage de la masse salariale de l’année N-1,

– le budget à consacrer à la formation, avec des contributions obligatoires versées à l’Urssaf ou à la Mutualité sociale agricole calculées sur la base de 0,55 % de la masse salariale de l’année N-1 pour les entreprises de moins de 11 salariés, de 1 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de 11 collaborateurs,

– le cas échéant, la subvention à verser par l’entreprise à son comité social et économique (CSE), qui doit être d’au moins 0,2 % de la masse salariale de l’année N-1.

Comment la calculer ?

son mode de calcul est assez simple. Il consiste à ajouter toutes les rémunérations brutes et les primes :

Masse salariale = salaires bruts + primes + cotisations salariales

Les heures supplémentaires sont incluses dans le calcul, ainsi que l’intéressement et la participation, le coût des intérimaires, les cotisations mutuelles ou retraite complémentaire. En revanche, les avantages en nature et les charges patronales n’entrent pas dans le calcul. Si l’on ajoute les charges patronales, on obtient la masse salariale chargée.

Des formules différentes sont possibles selon l’objectif.

Pour élaborer le budget prévisionnel de l’entreprise :

Salaires bruts + indemnités de licenciement + charges patronales + provisions pour congés payés.

Pour établir le compte de résultat :

Salaires bruts + primes + charges patronales + provisions pour congés payés.

Taux de masse salariale

Le taux de masse salariale est le poids de la masse salariale dans le chiffre d’affaires. C’est un indicateur utile pour bien piloter son entreprise. Il se calcule ainsi :

Taux de masse salariale = masse salariale annuelle / chiffre d’affaires HT x 100

Un taux de 40 % signifie que, pour 100 euros de chiffre d’affaires, l’entreprise supporte 40 euros de coûts de personnel.

Le résultat, exprimé en pourcentage, varie fortement d’un secteur d’activité à un autre – on constate des taux compris entre 20 et 80 %, plutôt plus élevé dans la prestation de services que dans l’industrie ou le commerce. Il tient aussi à l’importance du recours à la sous-traitance.

Un outil pour mieux piloter son entreprise

Le calcul de la masse salariale permet de positionner l’entreprise par rapport à ses concurrents sur le critère du poids des coûts humains dans le chiffre d’affaires. Elle constitue donc un outil de compétitivité. Elle est par ailleurs la base d’une politique efficace de gestion des ressources humaines, permettant de prendre des décisions sur les rémunérations, la productivité et la charge de travail des salariés.

Sa connaissance fine permet enfin d’anticiper les évolutions de personnel, en particulier les départs en retraite. Elle autorise le déploiement d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

C’est un indicateur en évolution constante, du fait des départs et des arrivées dans l’entreprise (ruptures conventionnels, démissions, licenciements, départs en retraite, recrutements… Elle doit donc être suivie de très près et mise à jour constamment.

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