Le patrimoine d’une entreprise

Le patrimoine de l’entreprise a deux fonctions :

Maintenir l’entreprise en capacité d’exercer et de développer son activité.
Constituer une réserve financière en cas de conjoncture économique défavorable.

Augmenté au rythme des profits, le patrimoine reflète par sa dimension et sa diversité la dynamique économique de la société. Il représente aussi sa valeur (dite patrimoniale) aux yeux des observateurs financiers et détermine en partie sa capacité à emprunter.

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Quels éléments constituent le patrimoine de l’entreprise ?

Cinq classes du bilan comptable de l’entreprise identifient les éléments du patrimoine :

Les capitaux : ressources stables de l’entreprise, les capitaux regroupent notamment le capital social, le compte de l’exploitant et les emprunts à des établissements financiers ou assimilés. Ils représentent la capacité de l’entreprise à financer son activité.
Les immobilisations : incorporelles, corporelles et financières, les immobilisations regroupent les moyens de production indispensables à l’activité.
Les stocks et les en-cours : à la clôture de l’exercice, les stocks de matières premières ou de produits finis ne sont pas tous consommés ou livrés. Ils entrent évidemment dans le patrimoine de l’entreprise.
Les soldes des comptes de tiers : la classe 4 réunit les dettes et les créances constatées vis-à-vis des clients et des fournisseurs. Il s’agit de liquidités qui s’ajoutent ou se retranchent au patrimoine en fonction de l’orientation du solde.
Enfin, la classe 5 du bilan permet d’apprécier la trésorerie de l’entreprise. Elle compile les soldes des comptes bancaires, les placements financiers et le compte de caisse.

Comment estime-t-on la valeur patrimoniale d’une entreprise ?

Pour calculer la valeur patrimoniale d’une entreprise, deux visions s’opposent :

Le patrimoine brut correspond à une optique économique de long terme, celle du bilan comptable, où les dettes sont gagées sur les recettes à venir.
Le patrimoine net se calcule en soustrayant les dettes de l’entreprise. Dans cette optique, qui serait par exemple celle privilégiée dans l’hypothèse d’une vente de l’entreprise, seuls les actifs sont pris en compte.

L’analyse peut être poussée encore plus loin si l’on envisage la valeur actualisée, et non plus bilancielle, des biens de l’entreprise. Certains actifs se trouvent alors dépréciés et d’autres appréciés. Selon cette approche purement financière, le patrimoine de l’entreprise se résume alors à la somme des valeurs des biens.

En conclusion, définir le patrimoine de l’entreprise revient à choisir entre une vision entrepreneuriale, où le patrimoine représente le potentiel de croissance, et une vision financière, où il décrit la somme qui serait obtenue en échange de la liquidation des actifs.

Dans toutes les hypothèses, disposer d’une vision claire sur les différents éléments qui constituent le patrimoine est nécessaire à la stabilité et à la pérennité de l’activité.

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