Réforme du PCG (plan comptable général) : les règles pour 2025
Le nouveau PCG s’applique à tous les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2025. Il introduit cinq évolutions majeures qui transforment les pratiques comptables. Suppression de certains comptes, modernisation des états financiers, nouvelles règles de présentation. Explications.

Entrée en vigueur le 1er janvier 2025, la réforme du plan comptable général (PCG) vise à simplifier et harmoniser les pratiques comptables. Pour cela, elle a apporté plusieurs changements notables. Voici lesquels.
- Quels sont les objectifs de la réforme du PCG de 2025 ?
- Les cinq changements majeurs du PCG
- Comment assurer sa conformité au PCG ?
Quels sont les objectifs de la réforme du PCG de 2025 ?
Le plan comptable général (PCG) définit les normes de comptabilité française et encadre l’enregistrement des écritures comptables des entreprises. Il est régulièrement actualisé afin d’adapter le système comptable tricolore aux réalités économiques. Sa dernière modification vient d’entrer en vigueur pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025. Issue du règlement ANC n° 2022-06, cette dernière version du PCG concerne toutes les entreprises tenues d’établir des comptes annuels, quel que soit leur secteur d’activité.
La réforme du plan général comptable de 2025 répond à trois objectifs principaux :
- Simplifier la présentation des comptes via la création d’un plan de comptes unique, notamment pour faciliter la compréhension des états financiers.
- Moderniser les états financiers pour favoriser la visualisation et l’analyse des informations financières.
- Réduire le nombre de comptes pour améliorer la lisibilité des états financiers.
Les cinq changements majeurs du PCG
Pour atteindre ces objectifs, la réforme du plan comptable général introduit cinq changements majeurs. Ils sont applicables obligatoirement pour les exercices ouverts à partir du 1er janvier 2025.
1. Une redéfinition du résultat exceptionnel
La réforme du PCG introduit tout d’abord une nouvelle définition du résultat exceptionnel : désormais, il s’agit uniquement des opérations qui résultent d’un événement majeur et inhabituel. L’objectif est de mieux qualifier la nature exceptionnelle de certains événements qui, par définition, ne reflètent pas l’activité normale.
Pour que l’événement soit considéré comme majeur, ses conséquences doivent être suffisamment importantes pour influencer la lecture des états financiers. Pour être considéré comme inhabituel, il ne doit pas être lié à l’exploitation courante de l’entreprise. À titre d’exemple, les pertes dues à une cyberattaque, à une catastrophe naturelle ou encore à une expropriation peuvent donc être comptabilisées comme résultat exceptionnel.
Cette nouvelle définition entraîne également des modifications pour la comptabilisation des opérations. Par exemple, les cessions d’immobilisations sont désormais enregistrées en résultat courant ou financier selon leur nature.
2. La suppression des comptes de transfert de charges
Les comptes de transfert de charge sont à présent supprimés (791, 796 et 797). Ils sont remplacés par de nouveaux comptes plus spécifiques pour mieux clarifier la nature des opérations.
À titre d’exemple, les remboursements de charges sociales sont désormais comptabilisés grâce au compte 649, tandis que le compte 706 est utilisé pour les produits des activités annexes.
3. La simplification du plan des comptes
La réforme a également entraîné la suppression d’environ 20 % du nombre de comptes présents au sein du plan comptable général, notamment pour éliminer les comptes redondants. Quant aux comptes restants, ils font désormais la différence entre les comptes obligatoires à utiliser par toutes les sociétés et les comptes facultatifs.
Environ 1 600
C’est le nombre de comptes au sein du PCG depuis le 1er janvier 2025, contre plus de 2 000 avant la réforme.
Ce plan de compte simplifié entend faciliter la lecture des comptes. Il doit offrir une meilleure vision de la situation financière de l’entreprise, mais aussi favoriser la comparaison des résultats avec ceux d’autres sociétés. Jusqu’à présent, cette comparaison pouvait être complexe entre des entreprises n’utilisant pas le même système.
4. La modernisation des états financiers
Dans l’optique de moderniser les états financiers, la réforme du PCG apporte deux principaux changements :
- la présentation du bilan sous forme de tableau, permettant de mettre en parallèle l’actif et le passif ;
- la présentation du bilan sous forme de liste verticale et chronologique pour mieux visualiser la formation du résultat net.
Cette présentation présente plusieurs avantages : la mise en avant des informations clés, un format mieux adapté aux enjeux de digitalisation des processus comptables ou encore un rapprochement des pratiques françaises avec les normes internationales.
5. Une nouvelle présentation de l’annexe comptable
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme du PCG, l’annexe des comptes annuels est dorénavant organisée autour de tableaux normés, répartis en deux catégories :
- les tableaux à caractère obligatoire ;
- les tableaux à caractère indicatif que l’entreprise peut éditer pour préciser la lecture des états financiers.
Enfin, les dispositions applicables à chaque entité sont regroupées au sein d’un tableau de synthèse. Celui-ci doit permettre une meilleure compréhension des exigences propres à chaque entreprise.
Comment assurer sa conformité au PCG ?
Ces nouvelles normes transforment les pratiques des entreprises : il est donc indispensable de mettre à jour votre logiciel et votre gestion comptable.
Mettre à jour votre logiciel comptable
Vous devez tout d’abord vous assurer que votre logiciel comptable a intégré les nouvelles règles du plan comptable général. En règle générale, la mise à jour des logiciels a été réalisée automatiquement et de manière proactive par votre fournisseur afin d’être opérationnels dès le 1er janvier 2025.
Si ce n’est pas le cas, contactez votre fournisseur ou envisagez la migration vers un nouvel éditeur, proposant idéalement une solution Cloud plus flexible.
Former votre personnel aux nouvelles règles comptables
Dans le même temps, vous devez former vos équipes aux changements introduits par la réforme du PCG. Vous pouvez notamment organiser des sessions de formation à l’interne, proposer des solutions e-learning à vos salariés ou encore suivre des formations externes, dont celles de l’Ordre des experts-comptables par exemple.
L’éditeur de votre solution de gestion comptable peut aussi vous proposer une assistance et/ou des formations. L’objectif ? Permettre à vos équipes de se former à ce nouveau cadre réglementaire, mais aussi aux nouveaux usages de leurs logiciels comptables.
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