Deux excellentes raisons donnent une importance encore plus grande aux indicateurs pour les ETI :
- L’incertitude de l’environnement des entreprises, qui voient succéder périodes creuses et vents porteurs à un rythme accéléré.
- Le besoin de démontrer, aux yeux de publics de plus en plus exigeants, la réalité des engagements et le respect des principes.
À quoi sert un indicateur ?
En valeur absolue et agrégé avec d’autres, un indicateur permet de concevoir des modèles d’affaires compatibles avec les ambitions des entreprises. Par exemple, connaître le délai moyen de paiement des clients est indispensable pour anticiper la rentabilité d’une nouvelle activité et décider ou non de lancer le projet.
En valeur relative, c’est-à-dire comparé à une moyenne sectorielle, le délai moyen de paiement constaté dans l’entreprise offre une base de départ à un plan d’amélioration continue. Il faut un point de départ connu de tous pour induire une mobilisation collective.
Enfin, placé dans une perspective historique, l’indicateur se fait le juge des progrès accomplis ou au contraire de la dégradation de la performance. Le sens de l’évolution et l’angle de la pente déterminent la nature de la réponse apportée par l’entreprise.
Il faut donc ajouter un quatrième usage aux indicateurs : la démonstration de la réalité des engagements affichés. Index de l’égalité femmes/hommes, part de matières premières durables ou réduction des émissions de gaz à effet de serre, les indicateurs en 2023 font un détour par le terrain sociétal. Alors que la réputation s’avère un levier stratégique pour attirer investisseurs, clients et talents, les indicateurs prennent encore un peu plus d’importance au sein de l’entreprise.
Enfin, il y a l’incertitude de l’environnement des sociétés. Quand une conjoncture favorable peut brutalement prendre fin, il est vital de pouvoir se reposer sur un tableau de bord précis et complet. Ce que l’on appelle l’agilité, c’est-à-dire la capacité à réagir en cas de retournement et surtout à prendre les mesures adéquates, ne peut s’envisager sans une solide boussole.
La facture électronique, étendue progressivement à toutes les entreprises, va simplifier pour les ETI la production des indicateurs attachés au cycle client.
Le chantier est en revanche complètement ouvert pour les nouveaux indicateurs. Il faudra en effet très vite savoir mesurer son impact environnemental, la puissance de son rapport émotionnel avec ses clients, sa capacité à prendre en charge les enjeux sociaux et la responsabilité de ses achats.
Au sommaire de ce guide :
- Ne tentez pas la traversée sans boussole !
- Savoir jongler avec les priorités
- Enrichir son tableau de bord des indicateurs d’aujourd’hui
- Optimiser la production de ses indicateurs
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