Lecture en cours

Lecture en cours

Comptabilité générale : ce qu’il faut savoir

Définition

Comptabilité générale : ce qu’il faut savoir

La comptabilité générale constitue le socle de la gestion financière des entreprises. Elle est bligatoire pour pour toutes les entreprises commerciales et industrielles, conformément à l’article L123-12 et suivants du Code de commerce. elle enregistre l’ensemble des opérations économiques réalisées par l’organisation. Au-delà de la contrainte légale, la comptabilité générale est un outil stratégique de pilotage. Décryptage de ses principes, de son utilité et de ses enjeux.

Qu’est-ce que la comptabilité générale ?

La comptabilité générale est une méthode normalisée d’enregistrement, de classement et de synthèse de toutes les opérations financières d’une entreprise. Elle permet de suivre en continu l’évolution du patrimoine, du résultat et de la trésorerie.

Elle repose sur deux grands principes :

  • Le respect du Plan Comptable Général (PCG) : les comptes sont classés par catégories numérotées de 1 à 7 (comptes de capitaux, d’immobilisations, de stocks, de tiers, financiers, charges et produits).
  • La partie double : toute opération est enregistrée deux fois, au débit d’un compte et au crédit d’un autre, selon une logique de flux.

Quelle différence avec la comptabilité analytique ?

Contrairement à la comptabilité générale, qui a une vocation externe (informer les tiers), la comptabilité analytique est interne. Elle permet d’analyser plus finement les coûts et la rentabilité par produit, service ou centre de responsabilité.

À noter : Certaines entreprises, telles celles relevant du régime fiscal BIC ou BNC, bénéficient de modalités simplifiées. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à un expert-comptable.

À quoi sert-elle ?

La comptabilité générale remplit une fonction à la fois juridique et économique.

  • Sur le plan légal, elle permet à l’entreprise de respecter ses obligations réglementaires, de produire les documents de synthèse requis (bilan, compte de résultat, annexe) et de préparer les déclarations fiscales.
  • Sur le plan économique, elle constitue un outil essentiel de pilotage. Elle aide à analyser la rentabilité, suivre les charges, évaluer les créances et dettes, prendre des décisions stratégiques, et dialoguer efficacement avec les partenaires financiers.

Les 10 grands principes de la comptabilité générale

Afin d’homogénéiser la gestion comptable des entreprises françaises, de grands principes ont été introduits par le Code de Commerce et du Plan Comptable Général :

1. Principe de continuité d’exploitation

Les comptes sont établis en supposant que l’entreprise poursuivra normalement ses activités dans un avenir prévisible. Si cette hypothèse ne tient plus (procédure collective, liquidation…), les règles d’évaluation changent.

2. Principe de permanence des méthodes

Pour assurer la comparabilité des comptes dans le temps, l’entreprise doit appliquer les mêmes méthodes comptables d’un exercice à l’autre. Tout changement doit être justifié et expliqué dans l’annexe.

3. Principe de prudence

Les comptes doivent être établis avec prudence pour éviter de transférer des incertitudes sur les résultats futurs. Cela signifie notamment comptabiliser immédiatement les pertes probables, mais différer les gains incertains.

4. Principe de régularité

La comptabilité doit être tenue conformément aux règles et aux normes en vigueur (notamment le PCG et le Code de commerce).

5. Principe de sincérité

Les informations doivent être présentées honnêtement, sans dissimulation ni manipulation, pour traduire fidèlement la réalité économique.

6. Principe de fidélité

Les états financiers doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.

7. Principe de non-compensation

Il est interdit de compenser des postes d’actif et de passif, ou de produit et de charge, sauf autorisation expresse. Chaque élément doit être présenté séparément pour garantir la transparence.

8. Principe d’indépendance des exercices

Chaque exercice comptable est autonome : seules les charges et les produits rattachables à l’exercice doivent y être enregistrés, même s’ils sont encaissés ou payés à une autre date.

9. Principe de coût historique

Les biens et services sont comptabilisés pour leur coût d’acquisition ou de production, sans tenir compte de leur valeur de marché (sauf exceptions prévues comme la dépréciation).

10. Principe d’importance relative

On peut déroger à certains principes pour des éléments peu significatifs, à condition que cela ne remette pas en cause la compréhension des états financiers.

La comptabilité générale n’est pas qu’un exercice administratif. C’est aussi un levier stratégique de pilotage et de transparence. L’utilisation d’un logiciel comptable adapté permet non seulement de sécuriser les enregistrements et de gagner en productivité, mais aussi de fiabiliser les données financières utilisées pour la prise de décision.

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Glossaire publié le 04/05/2023. Dernière mise à jour le 28/07/2025

Inscrivez-vous à la e-newsletter mensuelle

Je m'abonne